Dix ans après le lancement de son site e-commerce en 1999, la Fnac a
annoncé le lancement ce matin de sa "marketplace", une place de marché
ouverte aux professionnels et bientôt aux particuliers leur permettant
de vendre des produits neufs ou d'occasion directement sur son site.
"Un tiers des Français consomment du produit d'occasion. C'est un vrai marché que nous estimons à plusieurs milliards d'euros que nous ne pouvions plus ignorer" explique Xavier Flamand, directeur général de Fnac.com.
Reprenant une recette popularisée par eBay, PriceMinister ou 2xMoinsCher, et déjà adoptée par d'autres marchands comme Amazon, Alapage ou Pixmania, cette logique de place de marché devrait permettre à Fnac.com de capitaliser sur sa base de 18 millions de clients tout en élargissant son offre.
Dès son lancement, Fnac Marketplace devrait agréger l'offre de plus de 150 professionnels et ainsi proposer un catalogue de 2 millions de livres, 40 000 jeux vidéo, 300 000 CD, 500 000 produits dérivés ou encore 100 000 instruments de musique, un bien qui n'était jusqu'à présent pas vendu dans les magasins Fnac.
C. Cuvelier et X. Flamand
Comme ses concurrents, Fnac.com devrait également percevoir une commission allant de 8 à 12% en fonction de la valeur des produits vendus tout en s'appuyant sur son outil de paiement et son support client, basé à Massy, dans le sud de Paris.
"Notre objectif est d'avoir rapidement plus de 500 marchands et plus de 3 millions de références. Dès cet été, nous ouvrirons la marketplace aux particuliers et nous souhaitons pouvoir augmenter nos ventes de 15% grâce à cette fonctionnalité" ajoute Xavier Flamand.
Une place de marché amenée à s'élargir mais qui ne devrait toutefois pas devenir généraliste. "La Fnac a vocation à être leader sur les produits culturels et technologiques mais nous ne vendrons pas de sac Gucci ni de produits textiles" explique Christophe Cuvillier, Président de la Fnac, faisant allusion aux autres participations du groupe PPR et de François Pinault (Gucci, La Redoute, ...).
Une précision qui explique également sans doute pourquoi la Fnac se lance seule sur un segment historiquement dominé par eBay mais également par un certain PriceMinister, dernier grande place de marché française encore indépendante.
Auteur : Jérôme Bouteiller
Source : neteco.com
Publié par : Nicolas Marronnier
Publié sur : le vide poches / expression