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"Un jour avant Pâques" de Zoyâ Pirzâd

Par Anom Yme
"Un jour avant Pâques" de Zoyâ Pirzâd
Zulma
140 p. /
16 € 50 en librairie - 15 € 68 sur Amazon

L'histoire :
En forme de triptyque, cet ouvrage nous livre la vie d'Edmond, jeune arménien d'Iran. Dans la première partie du texte il n'est qu'un enfant, allant à l'école des arméniens, avec des arméniens, puis allant à l'église dans laquelle se réunissent les arméniens le dimanche... En gros, une vie d'arménien on ne peut plus normale. Pourtant, sa meilleure amie, Tahareth, est musulmane. Et cela change beaucoup de choses... Flash. Edmond a grandi. Il est marié et a une fille, Alenouche. Il est devenu directeur de son ancienne école. Celle de lui et celle de Tahareth, son amie d'enfance. Mais qu'est-elle devenue ?
Flash. Edmond a pris de l'âge. Et rien ne va plus. Rien ne va plus depuis que...
Critique : Le roman est remarquablement écrit. On sent qu'il y a du vécu. En seulement quelques phrases nous somme transportés à Téhéran, dans cette étrange communauté arménienne qui vit entre rites ancestraux (et manière de penser...) et modernité.
Cette division en trois parties permet de suivre toute l'évolution d'une vie, et ces "cassures" ne bloquent en rien le rythme du récit.
Zoyâ Pirzâd nous offre, telle une ethnologue, un descriptif soigné du mode de vie de ces arméniens d'Iran, la plupart du temps n'ayant jamais vu la mère patrie. En plus de cela, les personnages sont attachants, autant dans la partie "enfance" que dans celle de l'âge mûr, de la réflexion sur le sens de la vie.

Le roman perd pourtant de sa force dès la troisième partie. On ne comprend pas vraiment où l'auteur veut en venir, et la fin nous laisse une impression de travail bâcle. De plus, ne rien savoir de l'évolution de Tahareth a un goût amer. Mais après tout, n'est ce pas ça la vie (et ce que l'on retient du livre) ? Les gens passent, s'oublient. La famille est là, reste, mais lointaine. Et puis il y a l'autre, son double. Et lorsque celle-ci nous quitte, que nous reste t'il ? La tristesse, le manque, la solitude...

Derrière ces quelques pages, un message fort : profitons. Car le temps passe, les saison s'enchaînent, et l'âge nous rattrape. Alors, profitons...Un hymne à la vie malgré la tristesse de la dernière partie.



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