Éditions de la Bagnole, 167 pages
Résumé:
La jeune Betty a retrouvé le cadavre de Marcelnush au pied de la chute Kabir Kouba. Elle est absolument certaine qu'il n'a pas été victime d'un accident. Touché par son chagrin, révolté par la violence qui sévit dans ce monde, l'inspecteur Benjamin Sioui l'aide à traquer le coupable. Qui donc aurait eu intérêt à tuer le chat de Betty? L'enquête lève le voile sur la vérité, mais surtout lie à jamais les deux amis, sous les étoiles du village huron de Wendake.
Mon opinion:
La construction de ce roman policier est originale, mais complexe. Le roman s'adresse aux jeunes lecteurs audacieux, tel que mentionné en quatrième de couverture. L'auteur, quant à lui, ne se contente pas d'une simple histoire pour la jeunesse. Il allie plutôt son style particulier à une histoire de crime. Et c'est là toute l'originalité du roman, sa difficulté aussi. Le lecteur débutant pourra se sentir perdu entre les retours en arrière, les dialogues construits comme au théâtre et les informations diverses qui interviennent ici et là pendant l'histoire. J'ai relevé quelques longueurs, mais dans l'ensemble La nébuleuse du chat innove et offre un peu plus au lecteur qu'un simple roman. L'auteur a une plume intéressante, ses personnages dégagent une belle sensibilité. L'inspecteur Sioui est très singulier. Daltonien, aimant les chats, il est aussi amérindien. Il y a beaucoup de détails sur ce peuple et j'ai trouvé que cela apportait beaucoup au roman. Le livre est agrémenté d'un dossier sur le roman policier, offre la traduction d'une chanson, parle de la crise d'Oka et de l'intertextualité. Une courte biographie de l'auteur complète le roman. J'ai bien aimé l'histoire de Betty et de Marcelnush. Le style de Benoît Bouthillette m'a beaucoup plu. Je serais très curieuse de lire son premier roman, La trace de l'escargot, dans lequel on trouve le même personnage de Benjamin Sioui.