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Itin-errances, deux week-ends de cinéma - Épisode I

Publié le 31 mars 2007 par Sylvain Brunerie
Itin-errances, deux week-ends de cinéma - Épisode I

Vendredi 9 mars, 11 h 30. En sortant du cours de physique, je quitte celles et ceux de ma classe et leur dis au revoir en leur annoncant (à ceux qui me demandent) que je passe le week-end au Festival Cinéma d'Alès Itinérances (et que je rate par ailleurs les cours de SVT et de physique). Tout content, je me dirige donc vers le parking du lycée, monte dans la voiture de mon père, et nous voilà partis pour Alès.

Une fois arrivés au Cratère, principal lieu du festival, nous mangeons, et puis nous allons, à 14 h 00, à la séance de "Écrits sur l'image". Il s'agit du concours de jeunes critiques, auquel j'ai participé, en candidat libre (car la plupart le font par classes entières). Le film était Mon nom est Tsotsi, un film sud-africano-anglais, que j'avais raté un jour où on nous avait évacués du lycée parce qu'il pleuvait - mais c'est une autre histoire. Par chance (ou peut-être par talent exceptionnel), j'ai été bien inspiré. À part le titre, je suis très content de mon écrit, que je vous présenterai d'ici peu.
Repos jusqu'à 19 h 00, pour la soirée d'ouverture. La salle est comble pour le premier, Le Vieux Jardin (de Im Sang-Soo), qui commence après quelques discours

Mon avis : Un sympathique film asiatique, qui lie subtilement la comédie, le drame et la politique.

Après un petit buffet, en route pour la deuxième séance, Ten Minutes Older. Ce programme de courts métrages, parfaitement adapté à la thématique de cette édition du festival (le temps), contenait 7 oeuvres de 7 cinéastes reconnus, parmi lesquels on trouve Kaurismäki, Jarmusch, Wenders ou encore Spike Lee.


Mon avis : Plutôt inégal, mais l'ensemble se laisse regarder. Erreur de ma part ou de celle de Jim Jarmusch) : j'ai profondément dormi pendant le court métrage du pourtant talentueux réalisateur de Broken Flowers...


Le dernier film de la soirée d'ouverture était le premier de Georges Lucas (réalisateur de la série des Star Wars / La Guerre des Étoiles) : THX 1138.


Mon avis : Même genre a priori que Star Wars (l'anticipation), mais registre totalement différent : ici, Lucas fait dans l'intimisme et la peur, et décrit un monde totalement formaté, duquel s'échappent, non sans difficulté(s), des contrevenants au système. Prenant et angoissant.


Bon allez, au dodo. J'ai sommeil, moi.

Le lendemain, le dimanche, on fait notre première séance à 11 h 00 : Z, quatrième film de Costa-Gavras (par ailleurs invité du festival - oui, je l'ai vu en vrai ! -, en l'honneur de l'hommage qui lui était fait).


Mon avis : Malgré l'époque, cette enquête politique sur la " dictature des colonels" en Grèce reste prenante et passionnante. Une pléiade d'acteurs parfaits, dont Jean-Louis Trintignant et Yves Montand.


Faute de temps pour manger, je n'ai à mon grand regret pas pu voir De beaux lendemains, d'Atom Egoyan ( La Vérité Nue ). À défaut de mieux, je suis allé à la séance de L'Ordinateur des Pompes Funèbres, de Gérard Pirès (Taxi - ben oui, personne n'est parfait...), en la présence de Bernadette Lafont.


Mon avis : Histoire sympathique, acteurs aussi, mais le film ne brille pas par sa pertinence (ou par son intelligence, comme vous voudrez)...


À 18 h 00 puis à 20 h 30 eut lieu l'un des habituels moments forts du festival : la compétition de courts métrages. Il s'agissait d'abord du premier "programme", le deuxième arrivant 2 h et demie plus tard, après un petit buffet (oui, encore).


Mon avis : Ici, j'ai été surpris. Par rapport à l'an dernier, quasiment aucun des courts ne se distinguait par sa nullité - ce qui est pourtant habituellement le cas -, et peu se démarquaient par leur qualité.



De nouveau à mon grand regret, j'ai lamentablement raté Un jour sans fin, avec le génial Bill Murray dans le rôle principal, alors que j'aurais tout à fait pu - je pensais qu'il était trop tard, mais mon père, lui, n'a pas raté une seconde du film : que je suis nul... snif. Enfin, assez parlé. Plus tard, à 23 h, c'était un autre des moments forts du festival : la première "nuit", ici la "Nuit en touts genres". Voici le principe : quatre films sont diffusés à la suite, avec quand même une pause café (ou autre) entre chacun, et le tout finit... le matin, à 8 h en ce qui concerne cette nuit-là. Faute de courage, nous n'avons regardé que le premier, Memento, de Christopher Nolan.


Mon avis : Une impressionnante histoire d'amnésie, bourrée de flash-backs et de "flash-forwards" et incompréhensible à souhait. Un régal de réflexion impossible.

Dimanche, le jour du seigneur, on ne fait rien. Ou presque. En ce qui me concerne, ce n'était pas rien, mais presque. J'avoue, je n'ai vu "que" deux films ce jour-là. C'est que je travaillais, moi, môssieur, j'écrivais une critique. Et par n'importe laquelle : pour un concours, en plus. J'ai donc, le matin, seulement assisté (et un petit peu participé) à l'émission quotidienne "Sous les toiles" de Radio Grille Ouverte, radio sur laquelle je suis déjà intervenu. En début d'après-midi, j'ai visionné Golden Door, de Emanuele Crialese et avec Charlotte Gainsbourg, en avant-première.


Mon avis : À cause de ma fatigue, sûrement, j'ai décroché à certains moments du film, dans la première partie. Mais quand les protagonistes arrivent aux États-Unis - car c'est de cela qu'il s'agit - ça devient intéressant et agréable à regarder. Malgré tout, je pense que je n'en garderai pas un très grand souvenir.


Dernière séance du week-end : Dans les cordes, de Magaly Richard-Serrano, précédé du palmarès de la compétition de courts métrages (celui-ci disponible sur le site du festival, rubrique "programme" puis "courts métrages").



Mon avis : Il est vrai que la qualité du son était remarquablement dégueulasse (faute technique). Est-ce pour cela que j'ai trouvé cette histoire de boxe très peu crédible (et peu attirante) ? Même Maria de Medeiros n'est pas du tout convaincante...


C'est fini pour ce week-end. Celui qui arrive contiendra, entre autres, Romanzo Criminale, Le Temps qui Reste, Sueurs froides (Vertigo), une avant-première surprise, ou encore une "nuit" Terry Gilliam. De belles heures de cinéma en perspective...


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