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Cette fraise qui pue

Publié le 27 mai 2009 par Didier54 @Partages
Cette fraise qui pueJ'ai regardé l'autre jour un reportage sur la Fraise. Non la tagada, ses quarante ans, tout ça, mais la fraise qu'on peut acheter maintenant toute l'année.
Cette fraise-là, en l'occurrence, était espagnole.
Il y a des reportages, ils ne nous apprennent rien parce que l'on pressent ce que l'on va voir et entendre. Il n'empêche qu'ils vous claquent vite fait le beignet, probablement parce que ce que vous "sentiez" et en fait pire que ce que vous pensiez.
Pour le coup, j'ai été conforté dans mon "je ne mange pas de fraises autres que celles qui poussent dans nos jardins". Je le trouvais un peu cul-cul la praline, ce "principe" , un peu vieux con, mais en même temps, c'était incongru pour moi de manger des fraises en février ou en mars. Pour le coup, c'est révolutionnaire. Furieusement moderne.
Pour le coup aussi, et surtout, j'ai été scié à la base par cette société qui pompe tout ce qu'elle peut et met du coup de pied au derche si nécessaire pour que "dame" nature [mais où est la nature ?] "produise" non ce qu'elle peut mais ce que l'on exige d'elle. Car on n'en est plus à attendre d'elle. L'or rouge est or.
La fraise, donc. Qui fleurit cheu nous dans des barquettes. Qui pousse là-bas dans du sable. A coups de bidons que dessus il y a des avertissements et des têtes de mort. Qui est ramassée par des femmes venues en car de Roumanie, de Pologne, d'Afrique. Une main d'oeuvre devenue la variable d'ajustement qu'il fallait pour que le secteur soit rentable. Puisque si le travailleur ramasse, il est payé. S'il ne peut ramasser, genre il pleut, eh bien il n'est pas payé. Aussi simple que cela. En attendant, voilà des femmes qui laissent au pays hommes et enfants pour gagner un dos en compote et quelques euros.
Et l'on ne parle pas de ces "plantations" illicitent dont certaines sont carrément installées (à la hussarde) dans un parc naturel protégé. Ni de l'eau, pompée plus que plus.
Non, on apprend rien. Mais pensez-y quand même, le prochain coup.
Vous ferez le bonheur de ces travailleurs en achetant ces fraises. C'est sûr. Mais après ?

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