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EDUCATION NATIONALE la FAILLITE

Publié le 27 mai 2009 par Gilles74

Comme  toujours  nous  sommes  en  FRANCE  pays  de  l'exception  culturelle, celle en  particulier  des  lettrés .

  Pays où  il  est  toujours   vrai  de  dire    qu'il  vaut  mieux  avoir  tort  avec  Sartre   que  raison  avec  ARON.   La  violence  à  l'école:  est  ce  nouveau ?    et  comment  ce  problème  était  il  réglé  il y a plus  de 50  ans ?   L'ouverture  de  l'enseignement  à tous  non  seulement  en  FRANCE mais  en Europe  a eu  pour  conséquence la  transformation  de l'origine  sociale  des  élèves  en  particulier  au  sein   des  lycées  et  des  collèges.   Jusqu'en 1955, peu  d'enfants  accédaient  en 6°  dans  les  lycées.   En  effet  moins  de 6%  d'une  classe  d'âge  parvenaient  à passer son  deuxième  bac dans  l'une  des  quatre  filières  existantes  à  l'époque: (moins  de 50 000  diplômés  par  an )   mathématiques  techniques , maths  élémentaires , sciences  expérimentales  et  philosophie.    En 1900 il  n'y  avait  qu'un  pour  cent  d'une  classe  d'âge  seulement  à décrocher  ce  diplôme véritable  sésame pour  accéder  aux  fonctions  d'encadrement  après  trois  ou  quatre  ans  d'études  supérieures. (soit  moins  de 7 000  bacheliers  par  an )      La  modernisation  de  la  FRANCE  qui  jusqu'en 1955  était  avant  tout  un  grand  pays  agricole, (50%  de  la  population  résidait  encore  dans  nos  campagnes) imposait  donc la  formation d'une  classe  dirigeante  plus  importante  afin  de  s'approcher  des  critères  d'encadrement  des  pays  plus  avancés  que  la  FRANCE.  c'est  à  dire  tendre  à  terme  vers 10 à 15%  de  postes  d'encadrement.    Cette  nécessité  liée à  l'industrialisation  de  l'après  guerre  eut  pour  conséquence  l'ouverture  des  lycées  (entrée  en 6° dès 1953) d'un  volume  plus  important c'est  à  dire 10 %  des  nouvelles  classes  d'âge  afin  de  fournir  à  l'industrie  les  cadres  nécessaires  à  son  développement.   de 10 à 15 000  places  de  sixième nos  lycées  ouvriront  plus  de 80 à 100 000  places  dès les  années 55. l'objectif  de 70 000  bacheliers  par  an correspondait  alors  à 10 %  des  classes  d'âges   d'après  guerre.   Cette  transformation  du  monde  lycéen à  cette  époque resta  maîtrisé,  car 90%  des  enfants  d'une  classe  d'âge  étaient   encore  éliminés de  ce   système  par  définition  élitiste  du  fait  même  qu'il  avait   pour  seul  finalité la  formation  des 10% d'une  classe  d'âge  nécessaires  à l'encadrement  futur  de  notre   économie.   La  discipline  était ainsi  que  le  travail  les  seuls  fondements du  système. tout  élève  issu  du  peuple  et-  qui ne  se  pliait   pas  à  cette  double  contrainte  était éjecté  sans  aucun  état  d'âme  de  l'encadrement.   L'autre   grande  différence  résidait  dans  le  fait   que  la  société  était  encore  divisée  comme   au  siècle  précèdent  sur la  séparation  des  sexes.   Cette  séparation  sauf  dans  les  campagnes  commençait  dès  la 11°  c'est  à  dire  le  CP  d'aujourd'hui. cette  séparation  était  admise  en  particulier  dans  les  lycées  en  raison  de  la  plus  grande  maturité  des jeunes  filles dont  les  lycées  avaient  été  créés seulement  après  la  guerre  de 1914 1918.   L'éducation  assez  virile  des  garçons  était donc  laissée à un  corps  professoral   essentiellement  masculin. Totalement   masculin  au  sein  des  collèges  d'enseignement  technique, établissements  où  se  retrouvaient  tous  ceux  qui  n'avaient  pas  été  admis  à  entrer  en 6°.   l'admission  en 6° pour  la  majorité  des  élèves  faisait  l'objet  d'un  contrôle  d'aptitude  à  suivre   l'enseignement  qui  y  était  dispensé.    Aucun  élève   incapable  de  comprendre  ce  qu'il  lisait pouvait  y  trouver  sa  place. son  orientation   vers  l'enseignement  technique  était  alors  systématique.   Aujourd'hui l'accès  au  lycée  est  devenu  un  droit.    Plus   personne ne  se  pose  la  question de  savoir  si  nos  élèves maîtrisent les  capacités  minimales  pour  y  suivre  un  enseignement  adapté  à  leurs  compétences.   La  mixité  généralisée  depuis 1970 a  eu  pour  conséquence  une  féminisation  à  outrance  de  l'enseignement  dans  notre  pays. qui  peut  le  nier ?    est  ce  normal?    Comment  s'étonner  alors  avec  des  élèves  qui  ont  souvent  trois  ou  quatre  ans  de  retard (16 ou 17  ans  en  troisième) qui  savent  à  peine  lire  (70 000  élèves  sortent  de  l'enseignement  public  obligatoire  sans  savoir  lire  et  écrire) que  de  jeunes  enseignantes  soient  dans  l'incapacité  structurelle  d'imposer  la  moindre  discipline  dans  leurs  classes?   Élèves  qui  savent  que l'établissement  scolaire  dans  le  quel  ils  se  trouvent ne  pourra  en  rien leur  permettre  de  rattraper  les  retards  accumulés  depuis  des  années.   Élèves dont  la  seule  finalité réside  dans la  perturbation  des  cours  et  l'affrontement  avec  toute  forme  d'autorité et  donc  celle  des  jeunes  femmes  que  représentent  les  enseignantes.   Pourquoi  avoir  fermé  les  yeux  depuis  plus  de 40  ans  déjà?   Sans  doute  en  raison  du  placement  dans  le  privé  de  tous  les  enfants  des  cadres  supérieurs  de  ce  pays  qu'ils  soient  de  droite  mais  plus  encore  de  gauche  (dixit  monsieur  ROCCARD)   20  incidents  graves  se  produisent  tous  les  jours  dans nos  milliers  de  collèges   et  de lycées. tant  qu'il  n'y  a  pas  de  mort, la  déstructuration  de ces  lieux  de  perdition peut  se  poursuivre  et  ce  malgré  toute  la  bonne  volonté  de milliers  d'enseignants  (et  enseignantes) toujours  persuadés  à juste  titre  d'exercer  le  plus  beau  métier  du  monde.   Que  conviendrait  il  de  faire?   Sans  doute  rétablir  l'ordre  républicain,  celui  que  nous  avons  tous  connu  dans  nos  lycées  au  début  des  années 50.   Rétablir  la  séparation  garçons  et  filles  du  moins  jusqu'au  bac. Rétablir  les  notes  et  les  divers  devoirs  surveillés obligatoires. Rétablir les  redoublements dont  la  décision  ne  pourra  appartenir  qu'aux  enseignants. Rétablir  les  internats dans  les  plus prestigieux  lycées  de  nos  centres  villes ouverts aux  meilleurs  élèves  des  banlieues (sélection à  l'initiative  des  enseignants, avec  attribution   de  bourses) Rétablir  la  mixité  du  corps  Enseignant   les  Femmes  chez  les  jeunes  filles  les  hommes  chez  les  garçons  surtout  à  partir  de  la 4°  ou  de  la 3°.   Imposer  une  certaine  forme  de  mixité  sociale  en  ouvrant  des  places  au  sein  des  meilleurs  lycées pour  les  meilleurs  élèves  des  cités. (ouverture à  d('autres  mondes  et  allégement  des  classes  pour  ceux  qui  restent)   En  clair  rétablir  l'ORDRE et  une  certaine  forme  d'AUTORITÉ.  Autorité  qui  reste  la  capacité  d'imposer  l'obéissance  (définition  du  Littré)  par  le  respect  dû à  ceux  qui  l'exercent.   Discipline  qui  impose la  possibilité  de  sanctions  indispensables  pour la  qualité  de  travail  de  tout  groupe  humain.   Autorité  et  discipline  qui doivent  être  imposés  non  seulement  par l'enseignant  seul  face  à  ses  élèves  mais  d'abord  et  surtout  par  la  communauté éducative  dans  son ensemble. L'autorité n'appartient  pas  à  l'enseignant,  elle  lui  est  déléguée  par le  système  et  du  à  la  fonction  qu'il  ou  elle  exerce.   Le  respect  de  l'autorité  et  de  l'ordre   qui  en  découle reste  et  restera  toujours  de  la  responsabilité  collective  de  ceux  qui  exercent  le  pouvoir.   l'éducation  nationale  a  perdu  de  vue  ce  principe universel  de  toute  vie  en  collectivité  en isolant  de  plus  en  plus  les  "enseignantes  seules  face  à  leurs  trop  vieux élèves".    

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