Alors par les chemins, en prenant garde aux orties (qu’il faudra revenir chercher pour d’autres recettes) et aux chardons, nous avons cueillis les belles grappes blanches odorantes.
*source robinier, faux acacia
Puis nous nous sommes arrêtés pour regarder le suc jaune sortant des tiges et des feuilles de la chélidoine aux boutons d’or que je mettais enfant sur mes verrues.
*source chélidoine (lien avec son nom en toutes les langues)
Et parce que, pas assez attentive et que aoutch j’ai touchée les orties, je me suis précipitée pour frotter ma main de plantain (au moins c’est sympa il ne faut pas chercher le plantain très loin, juste à côté de la piqueuse).
*source plantain
Après, secouage léger des grappes ou tout petit jet d’eau (qui les abime) et confection de la pâte à beignet. Prenez donc la recette de Lilo de Cuisine Campagne, elle est tout simplement parfaite, en plus les explications et l’historique de la plante valent le coup. Nous, parce que toutes les grappes n’étaient pas aussi fraiches (une grappe de fleurs fraiches est celle qui reste intacte quand elle est secouée, les fleurs se tiennent à la tige), nous avons cueillis fleurs par fleurs pour les insérer à la pâte.
Beignets de fleurs d’acacia, de fleurs de robinier (à suivre chez Lilo avec le lien d’avant):
180g de farine
1 œuf
50g de sucre en poudre
100 ml de lait
150ml de bière blonde
1 sachet de sucre vanillé
1 pincée de sel
A déguster chauds avec du sucre glace en facutltatif. Miam ce petit goût végétal avec une infime parcelle de miel d'acacia.
Et là, c’est vrai que nous avons pu découvrir les hôtes du robinier et compter le nombre d’ocelles et de fausses pattes… et bien oui, les chenilles ont suivi les grappes jusque dans la maison : alors vraie chenille de lépidoptère (papillons) ou fausse chenille d’hyménoptère (guêpes, frelons, bourdons ou abeilles) ? Alors plusieurs ocelles (stemmates ou yeux) de chaque côté de la tête et un maximum de 10 fausses pattes… une vraie, un seul ocelle par côté et de 12 à 18 pattes… une fausse.
*source tête de chenille (lien à lire pour connaître leur morphologie, leur alimentation, leur défense)
Déjà une vraie chenille, magnifique à houppette, colorée et poilue. Une chenille d’Orgya antiqua, chenille de l’étoilée ou orgye, très caractéristique. Comme je le soupçonnais, elle est trop belle avec ses poils et ses plumeaux (enfin ses soies et ses pinceaux) pour être toute douce et inoffensive. Alors petite chenille urticante, c’est sur la grappe et la feuille de châtaigner que tu as été transportée dehors (pas tout à fait à côté des arbres caduques mais bon elle en aime d’autres).
Cette chenille du Bombyx étoilé deviendra mâle, un sort plus envieux que celui de la femelle qui ne volera jamais. A moins que cela soit une chenille d’Orgya thyellina dans ce cas là pas de destin si pitoyable.
Et puis une autre, fausse ou vraie, indéterminée par précipitation et méconnaissance lors de la rencontre, beaucoup plus petite, non poilue et mince… remise elle-aussi dans la nature.