Mais somme toute, Valérie Guignabodet qui réalise ce film en tant que passionnée d'équitation ne cherche pas à ruser avec nous : elle a cherché à tourner un conte philosophique, tendance zen.
Ainsi Sami Frey, mystérieux (le concernant c'est un pléonasme) maître d'équitation tendance lacanienne, ne cesse de répéter les mêmes sentences, qui sont sensées servir de viatiques pour affronter les heurts de la vie : "ce qui compte n'est pas le but, c'est le chemin"...
Mais pourtant il arrive qu'on s'y laisse prendre... d'abord parce que nous sommes honorés de quelques plans particulièrement réussis esthétiquement, mais aussi, mais ce n'est pas partagé, parce qu'on a le droit d'être sensible à la grâce inouïe des équidés, ici aussi devenus symboles de la liberté, de la libération à laquelle tend tout bouddhiste qui se respecte (ceux qui n'y sont pas sensibles ont intérêt à ne jamais mettre les pieds dans la salle!).
Bref : pas vraiment un film pour enfant, pas trop un film pour grands, pas un film réussi, mais pas pour autant un film désagréable... à condition de vouloir, vraiment, malgré tout, danser avec...