La seconde ne vaut pas grand-chose, si ce n'est par la vue inédite sur la ville qu'on depuis ces fenêtres de privilégiés.
Et pour l'aperçu des jardins privés du Préfet de l'Indre, dont le salon d'extérieur en pur plastique ne m'a pas laissé grande impression.
D'abord, j'aime bien les visites guidées et on n'en voit plus guère. C'est pour ça que le joli pass'culturel dont m'a fait don, une fois n'est pas coutume, mon Ministre, ne va pas me servir tant que ça. Je n'aime pas les visites d'autiste avec écouteurs, et on ne trouve pas mieux maintenant.
Heureusement, pour les Journées du Patrimoine, le personnel des lieux participant se donne à fond, sauf au Château-Raoul, où y'a juste la concierge qui vous dit banchour et au revwaââar avec le sourire, quand même, et assise dansune loge au milieu des roses.
Ainsi, aux archives, les employés, pourtant bac+5 en "métiers de archives", nous ouvrent eux-mêmes les portes et répondent avec grâce et entrain à toutes les questions.
Il y a 20 personnes aux archives, qui vous accueillent toute la semaine de 8h30 à midi et de 13h30 à 17h, du lundi au vendredi. Accessoirement, elles organisent et classent, trient et conditionnent des archives publiques ou privées qui nous concernent tous. En ce moment, deux fonds sont soumis au traitement : les archives de l'hôpital de la Châtre et celles de Balsan (voilà qui va intéresser Vincent, mais que gage qu'il est déjà au courant). C'est pas un p'tit boulot, car il faut savoir que ces livres et cartons divers sortent des caves de Balsan... humidité et moisissures, poussières. Il ne faut pas avoir des p'tits poumons fragiles pour être archiviste.
Cela dit, ce sont désormais des entreprises extérieures qui pratiquent les opérations de décontamination, de préservation et de restauration des fonds.
Quant à la numérisation, elle est encore loin d'être faite aux archives départementales de l'Indre. Seul le fonds napoléonien est en cours d'informatisation.
La recherche ne se fait donc pas sur micro-fiches, mais toujours sur des petits cartons... comme pendant mes études au siècles dernier, à la bibilothèque antédiluvienne universitaire.
Bon, bien sûr, juin arrive et les touristes de la généalogie vont débouler. La salle de lecture sera pleine à craquer. Faut dire qu'elle est fraîche à souhait, en cas de canicule, c'est un bon plan.
Finis, les cours. Mais ils reprendront pour un nouveau cycle en septembre, on vous le promet !
Dommage, donc, si vous l'avez loupée, la visite, mais vous pourrez y aller une fois prochaine.
Préparez vos questions.
Dans notre groupe, particulièrement studieux - et matinal - on était frais et dispos et on a donc appris de notre charmante hôtesse que les relevés des recensements départementaux de 1840 à 1940 étaient une mine pour les recherches en généalogie. Et où les trouve-t-on, a votre avis ? aux archives départementales, bien sûr !!! Avis aux amateurs, je sais qu'ils sont nombreux.
De mon côté, malgré mon envie, je n'ai pas osé demander qui choisissait les cartons d'emballage ...
PS : cet article sur les archives est illustré en majeure partie de photos du Château-Raoul. Je sais, c'est un peu sot. Mais il y a plus de photos sur Châteauroux en images. Avec légendes, les photos...