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Le discours :
Le 21 mai 2009 , Pardon de la Batellerie.
Bonjour à toutes et à tous, Bienvenue à cette fête fluviale et avant de vous parler de l’origine de ce rassemblement, je voudrais remercier Monsieur le maire et la municipalité pour la confiance que vous portez à notre association. Je remercie également Voies Navigables de France et son Président Monsieur Alain Gest pour sa présence et de sa participation au Pardon de Béthune.
J’en profite aussi pour souhaiter un prompt rétablissement à Monsieur Vermeersch et de bientôt le revoir en pleine forme dans le quartier. Je rappelle que Monsieur Vermeesch est à Béthune “ La” référence en matière de batellerie d’autrefois.
Aujourd’hui et comme chaque année, nous nous retrouvons entre artisans bateliers, défenseurs du transport fluvial et amoureux des canaux pour le Pardon annuel de notre corporation.
Si j’avais à expliquer l’origine de cette fête, je dirais qu’il y a 50 ans, quelques personnes volontaires ont eu, dans la cité batelière de Conflans Sainte Honorine, le désir de perpétuer le souvenir des Anciens Combattants de la Batellerie, morts pour la France, au cours des deux dernières guerres. Une messe fut alors célébrée à la mémoire de ces soldats et cela devint une raison pour se réunir en famille. C’est ainsi et grâce à ces personnes d’Associations, des personnes politiques et religieuses qu’est né Le Pardon National de la Batellerie. Chaque année après la cérémonie à l’Arc de Triomphe, la flamme est emportée par une armada de péniches qui descend la Seine jusque Conflans.
Et c’est là, que la Madelon, fille ou petite fille de batelier, ranime la flamme et dépose une gerbe aux monuments aux morts du pointil, au confluent de la Seine et de l’Oise.
Mais que sait-on de ces mariniers de la guerre ? Entend on seulement parfois qu’ils existaient ? Que ce soit du départ à la guerre, du retour ou du non retour, sans réels domiciles, les communes se souciaient peu de ces gens là.
Pourtant des péniches de bateliers ont traversé la Manche pour se transformer en barges et finir s’échouer sur les plages de Normandie, pourtant des bateliers ont couler leur matériel pour gêner l’avancée de l’ennemi et empêcher que leur bateau ne serve de pont, pourtant des bateliers ont laissé leur liberté aux portes de prisons militaires et d’autres ont bravé les interdits. Comme beaucoup de personnes à cette époque les gens d’ “à bord ” sont restés discrets sur leurs exploits mais de temps en temps, il est bon de rappeler que nous sommes les enfants et les petits enfants de ces bateliers là …et que nous en sommes fiers.
Ce premier Pardon de 1959, a encouragé les villes au fort patrimoine fluvial à entretenir cet esprit du souvenir. Béthune, berceau de la batellerie française tient, je crois, à cette identité. Et c’est pour cela qu’ici, sur le site de l’ancien canal, notre profession est mis à l’honneur.
Après la cérémonie de ce matin, entre tradition et innovation, la fête du Pardon reprend toute son importance. On connaît dans le béthunois plusieurs salons, mais, qu’ils soient du chocolat, de la bière ou du mariage, il nous manquait le salon Fluvial. Voilà qui est fait avec cette Première. J’ai été ravie de participer à cette aventure. J’en profite pour remercier le service événementiel de Béthune avec qui, nous avons travaillé pour ce projet et à toutes les personnes qui ont permis à ce salon d’exister. Nous sommes particulièrement heureux d’accueillir des exposants de la région mais aussi de Belgique.
Cette année aussi, vous allez découvrir d’autres bateliers. Des bateliers de la Loire, venus avec leurs bateaux, leurs traditions et leur histoire. Un échange avec le même point commun, transporter les marchandises sur l’eau des rivières et des canaux. Nous avons juste la chance dans notre région que la batellerie existe encore…
Après ce regard sur le passé, je termine en souhaitant à ce salon du présent de grandir jusqu’à refaire de Béthune une vraie capitale de transport fluvial.
Je vous remercie et vous souhaite à tous une excellente journée..
Françoise Jolly.
Association : La Vague des Femmes Batelières.