Journée d’action

Environ 500 personnes, sur la Place Masséna pour la “Journée d’action” intersyndicale d’hier matin, préparatoire à la manif de juin. Une ambiance morose, comme si chacun se rendait compte que les carottes étaient cuites.

Comme souvent, je suis tombé sur un vieux copain en m’en allant et, comme d’habitude, cela s’est terminé devant un demi à la terrasse d’un café et une discussion, cette fois sur sur l’étendue des dégâts.

Pour lui, l’unité syndicale s’est faite autour de la demande sarkozienne: “Je sais qu’il y a un fort mécontentement, que le chômage va flamber, mais évitez-moi  tous débordements sociaux d’envergure”. Il en donnait pour preuve qu’après le succès du 29 mars, sans rien obtetenir, au lieu de battre le fer pendant qu’il était chaud, les organisations syndicales, au nom de l’unité, avaient reporté au 1er mai la journée de manifestations suivante. Il rajoutait que la manif de Juin signerait l’enterrement du mouvement social, usé par la répétition de “grévettes” de 24 heures. Il terminait en citant les enseignants qui, depuis la rentrée de septembre, en étaient au 6 ème ou 7 ème appel à une grève de 24 heures, avec, à chaque fois, pour ceux qui les avaient suivies, une retenue sur salaire de 100 € ce qui, en ces temps d’amaigrissement du pouvoir d’achat, est le plus sur moyen de les user.

Le compte-rendu de la journée que fait LibéToulouse semble aller dans le même sens.

Nous sommes tombés d’accord sur le fait que N. Sarkozy se sentait si totalement “bordé” de ce côté là qu’il avait relancé, le jour-même, le travail du dimanche au Parlement et que son porte-parole avait déclaré la veille vouloir faire travailer les gens en congé de maternité ou de maladie.

J’avoue qu’à l’issue de la discussion, je n’étais pas loin de partager son point de vue (mais, à vrai dire,  j’avais déjà des prédispositions pour), et c’est un euphémisme. Mais comme il se dit que je tombe de plus en plus dans un nihilisme de “bobo”, je n’attache plus vraiment d’importance à mes opinions.

Sur le même sujet: “Les grèves d’un jour tous les deux mois ne servent à rien”. Le Monde .

-Scientologie. Chroniques judiciaires.

- Afrique, agriculture et mondialisation. Le Monde.

- Frédric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, souhaite “que les salariés puissent être autorisés, via le télétravail, à poursuivre leur activité professionnelle pendant leur congé maladie ou maternité”. Le Monde . A mons avis, ce n’est pas assez, il devrait être possible, avec le wifi, de leur faire davantage suer le burnous même sur la table d’opération.

- Pour la Cour des Comptes: “A elle seule, la poursuite de la politique d’allégements fiscaux a induit en 2008 une diminution de recettes de 7,6 milliards”…“Elle relève aussi que la lecture de l’exécution budgétaire est compliquée par le poids des dépenses fiscales (allégements d’impôts, exonérations…). Ces fameuses “niches fiscales” au nombre de 486, ne sont indolores qu’en apparence pour les finances publiques. Elles ont représenté 70 milliards en 2008 (+ 7 % par rapport à 2007), “soit l’équivalent de 21 % des dépenses totales du budget général”". Le Monde.

- “Réguler”. Edito, Le Monde. “Après la belle unanimité affichée au sommet du G20 de Londres, chaque chef d’Etat tente de préserver les intérêts de son pays. Or, autant l’administration Obama semble décidée à rebâtir un système de régulation sérieux - après les failles béantes de Wall Street -, autant l’Europe semble frileuse”.