Chez nous, vous le savez déjà, ou pas, nous avons quelques soucis de télécommande.
Mais une fois qu'on a retrouvé ladite télécommande, on a une règle, celui qui la retrouve a le droit de décider du programme tévé. En général, c'est moi qui décide mais seulement parce que je triche un peu. Beaucoup même.
Et donc, lorsque je suis la reine de la zapette, titre ô combien honorifique et gratifiant, j'ai pour mission de trouver un programme qui a pour but de me ravir moi mais aussi mon homme.
Alors moi je fais dans la facilité, certes, mais je fais surtout dans la qualité. Que des programmes bons pour l'esprit après une journée de dure labeur.
N'en déplaise à l'homme, je lui colle la Nouvelle Star, Les Experts ou encore Star Gate en début de soirée, et dès fois, en cas d'insomnies, une petite dose d'Agence Acapulco (ça mérite un clique). Vous avouerez que mes choix reflètent parfaitement une diversité et une ouverture d'esprit hors du commun.
On a de l'émotion, de la variétoche française ou anglo-saxonne, du suspense, de l'humour et Lio et Philippe Manoeuvre en plein ego trip.
Alors bien sûr, quand l'homme a droit de zapper sur les chaînes, je m'attends toujours à un documentaire sur les fourmis du Botswana, la vie sexuelle des puces en Tanzanie ou encore la récolte du café en Floride. Tout ce qu'il faut pour ne pas s'endormir idiots.
Sauf l'autre soir.
Parce que l'autre soir, l'homme a essayé de faire dans le vintage. Il nous a collé devant le justicier du passé, un passé où j'avais l'âge ingrat de 13 ans, de l'acné et des posters de Miami Vice au plafond.
Ladies and Gentlemen, please welcome, le seul et unique justicier au masque de fer. L'homme machine : Robocop.
Le tout premier.
Celui de 1988.
Et ce soir, prétextant qu'il y avait un rediffusion de la trilogie, il a essayé de me convaincre de se refaire une petite série.
J'ai dit non et instauré la dictature de la télécommande.