15.000 employés, deuxième moteur de recherche sur internet des Etats-Unis, pionnier de l’internet, auteur ou propriétaire de quelques uns des services les plus en vue du Net, comme Delicious (marque page), Flickr (photo), Yahoo Finance,… Après près de quinze d’existance, Yahoo reste un monument du web.
Mais dans l’environnement économique imprévisible de ce début de millénaire, même un monument du Net doit être capable de danser.
Chaîne de gestion de projet trop longue
De façon traditionnelle, les équipes de Yahoo géraient leurs projets sur base d’une logique en cascade (waterfall): décision, exécution, test, etc. La gestion de projet s’étalaient ainsi le long d’une chaîne chronologique étalée sur plusieurs mois. Mais que faire quand les acteurs du bouillonant monde du web annoncent tous les mois de nouveaux choix technologiques, stratégiques ou commerciaux. Le modèle en cascade, adopté pour des projets exécutés en six mois ou un an, ne convenait plus.
Méthodes agiles Scrum chez Yahoo
Yahoo adopte ainsi de nouvelles formes de gestion de projet agiles, habituellement mis en oeuvre dans le monde des dévelopeurs et des startups. La mise en oeuvre des projets est divisée en tâches à court terme. Il devient ainsi aisé de modifier la direction prise dans un délai très court, en cas de changement subi dans l’environnement concurrentiel, économique, social, technologique…
Resonsable programme pour le moteur de recherche de Yahoo Mobile, Olivier Gillin met en oeuvre la méthodologie Scrum dans son équipe de Sunnyvale, Californie.
“D’autres équipes chez nous ont déjà introduit Scrum au sein de leur département. L’environnement change tellement rapidement. Les annonces se suivent à une fréquence très rapide, au gré des conférences qui se multiplient un peu partout. Nous devions à notre tour mettre en place une méthode de gestion de projet plus réactive. C’est ce que nous somme en train de mettre en place”, explique Olivier Gillin, en même temps qu’il reçoit sur son Blackberry l’état des développements du jour. “Nous savons ainsi en permanence où nous en sommes. Nous repérons très vite si nous faisons fausse route ou si un nouvel élément dans le paysage mérite que nous corrigions la direction prise. Même si cette direction n’a été décidée que un ou deux mois plus tôt”.
interview vidéo de Olivier Gillin, sur le campus de l’université de Stanford.