Certes Slovar les Nouvelles est un (non-profit)blog et ne peut rivaliser avec les instituts de sondages qui sont devenus les baromètres de la vie politique française.
Si vous êtes un habitué du blog, vous avez du remarquer que nous changeons souvent le sujet du sondage, sauf le dernier en date qui est resté deux semaines et qui porte sur les intentions de vote de nos lecteurs pour le scrutin du 7 juin.
Vous en trouverez les résultats et commentaires en fin d'article.
Ah, les sondages et enquêtes d'opinion ! En voila un secteur qui n'est pas touché par la crise économique. Le gouvernement par exemple qui, comme le publiait le Canard Enchaîné en fait un usage immodéré : "1 million d'euros sont nécessaires pour la prise en charge budgétaire des études et sondages de la Présidence de la République" réclamait (sans qu'on sache s'il l'a obtenu Thierry Saussez le patron du SIG) Et dire que lorsqu'on interroge Nicolas Sarkozy sur un "mauvais" résultat de sondage le concernant, il déclare être "trop occupé pour le commenter" !
Les partis politiques ne sont pas en reste, car
- A chaque échéance électorale,
- Pour tester l'efficacité future d'une réforme ou proposition,
- Pour savoir qui est le mieux placé pour prendre la tête du parti,
- Pour faire valider un projet territorial, etc ...
Et hop, IFOP, IPSOS, BVA, CSA, LH2, ... au choix. En bref, lorsque l'Etat verse les contributions aux partis ou formations politiques, une bonne partie sert à ... sonder ceux qui ont payé la noce ...
Selon toute logique, puisque les sondés sont toujours des citoyens résidant en France et appartenant à des CSP et âges différents, les résultats devraient être quasiment identiques d'un institut à l'autre. Or tout le monde sait qu'il existe des résultats différents en fonction du client de Presse qui l'a commandé. Nous n'épiloguerons pas sur les clients "politiques" dont les français mettent en doute la totalité des études publiées.
Comme le rappelait justement Marianne2 : le 25 Avril 2009
TF1 a choisi de laisser tomber TNS-Sofres, son sondeur historique pour lui préférer le moins cher Opinion Way. De son côté, TNS-Sofres réalisera la soirée électorale de France 2.
Institut de sondage favori du Figaro, Opinion Way est le dernier venu sur la scène des instituts de sondage. Ce petit nouveau s’est rapidement fait connaître par ses sondages réalisés sur Internet en temps réel publié sur le site du Figaro.fr après les interventions télévisées du président de la République ... / ... Des sondages largement favorables aux prestations toujours convaincantes du chef de l’Etat compte tenu du fait que ces études ne sont pas réalisées sur un échantillon dit représentatif mais sur un panel d’internautes ayant regardé le président de la République
Ou comme l'explique si bien le Monde Diplomatique
Opinion Way réalise en effet des sondages en ligne, et non par téléphone ou en face à face comme les anciens instituts. Dans son rapport sur l’élection présidentielle de 2007, la commission des sondages avait exclu de son contrôle ce type de sondages, malgré une visite d’explication de la méthodologie effectuée par les responsables de l’entreprise ... / ...
La reconnaissance par la commission des sondages, organe officiel de contrôle composé de hauts fonctionnaires, est autrement problématique. Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour deviner les pressions du pouvoir. La question de la rigueur méthodologique des sondages en ligne aurait-elle été résolue pour justifier son revirement ? La réponse est bien évidemment négative. Selon une étude effectuée en 2006 par Esomar, organisme européen regroupant les instituts de marketing et donc peu suspecte de critique excessive, les sondages en ligne ne sont guère fiables, puisque 57 % des internautes admettent mentir.
Au fait quel est la méthode des entreprises de sondages ?
IPSOS n'en fait pas mystère puisqu'il indique sur son site Web de quelle façon sont choisis les personnes interrogées
Comment choisit-on les personnes interrogées ?
En théorie, les personnes interrogées pour un sondage devraient être choisies au hasard. C’est ce qu’on appelle la méthode aléatoire : on tire au sort un certain nombre de personnes qui constitueront l’échantillon à interroger. En France, cette méthode n’est pratiquement pas appliquée. Les instituts de sondage utilisent une autre technique, celle des ' quotas '. Il s’agit alors d’interroger un échantillon de personnes qui ont les mêmes caractéristiques socio-démographiques que l’ensemble de la population. Les critères utilisés pour ce faire sont généralement le sexe, l’âge, la catégorie socio-professionnelle, le type de commune, la région.
Quels sont les avantages et les inconvénients de la méthode des quotas ?
Par rapport à la méthode aléatoire, celle des quotas a l’avantage d’être plus rapide. Avec l’aléatoire, les sondés ne sont pas "interchangeables". Cela signifie que la personne tirée au sort doit être recontactée autant de fois que nécessaire. Grâce aux quotas, il est possible de remplacer un sondé par un autre qui a les mêmes caractéristiques socio-démographiques. Cela permet de réaliser un sondage dans des délais plus courts.
L’inconvénient majeur de la méthode des quotas est de ne pas permettre de calculer scientifiquement la marge d’erreur du sondage. Les lois statistiques qui permettent de la déterminer ne valent théoriquement que pour les sondages aléatoires. En pratique, on considère cependant que la marge d’erreur des sondages par quotas est égale ou inférieure à celle des sondages aléatoires.
Quelle est la marge d’erreur d’un sondage ?
En théorie, on ne peut pas connaître scientifiquement la marge d’erreur d’un sondage réalisé par quotas. En pratique, on estime que cette marge est du même ordre que celle que la loi de Gauss permet de calculer dans le cas des sondages aléatoires.
La marge d’erreur d’une enquête dépend d’abord du nombre de personnes interrogées. Par exemple, elle est d’un maximum de plus ou moins 3,2% pour 1000 sondés. Concrètement, cela signifie que si 50% d’un échantillon de 1000 personnes a répondu A à une question, il y a 95% chances sur 100 pour que cette même réponse A soit effectivement donnée dans l’ensemble de la population par un pourcentage situé entre 46,8% et 53,2%. Le plus probable est cependant que la réponse se situe très près de 50%.
Attention : la marge d’erreur est la même quelle que soit la taille de la population dont on recherche à connaître l’opinion. Autrement dit, si l’on souhaite obtenir la même précision, il faut interroger autant de personnes pour connaître l’opinion des Français que celle des seuls Orléanais. La marge d’erreur ne décroît pas proportionnellement au nombre de personnes interrogée : elle est d’un maximum de plus ou moins 4,5% pour 500 enquêtés, 3,2% pour 1000, 2,2% pour 2000 mais encore 1,6% pour 4000.
La marge d’erreur varie aussi en fonction de la répartition des réponses. Ainsi, pour 1000 personnes interrogées, elle sera de plus ou moins 3,2% si la réponse obtenue est de 50% mais seulement de plus ou moins 2,5% si elle est de 20 ou 80% et même de plus ou moins 0,9% si elle est de 2 ou 98%.
Comment évite-t-on les enquêtes ' bidonnées ' ?
La qualité du "terrain" est, après celle du questionnaire, la deuxième condition d’une bonne enquête. On veut dire par là que le sondage doit être administré dans de bonnes conditions : les enquêteurs doivent respecter des règles précises et ne pas tricher en remplissant les questionnaires obtenus ... / ...
Quel est le coût d’un sondage ?
Le coût d’une question fermée dans un sondage réalisé auprès d’un millier de personnes représentatives de la population française est d'environ 1000€ HT. Le coût d’une enquête d’opinion sera moins élevé si elle est réalisée en même temps que d’autres enquêtes. C’est ce que l’on appelle les enquêtes "omnibus". Les sondages réalisés pour la presse sont souvent vendus moins chers que ceux qui n’ont pas vocation à être publiés. Le prix des sondages pourra enfin être moins élevé si le client s’abonne à toute une série d’enquêtes.
Pourquoi publie-t-on autant de sondages en France ?
La France est sans doute le pays qui publie le plus de sondages au monde. On compte, en moyenne, près de 500 enquêtes publiées par an. Les sondages politiques sont particulièrement nombreux, même par rapport à ce qui se passe aux Etats-Unis, le berceau des sondages. Les médias français publient ainsi six baromètres mensuels de popularité de l’exécutif ! ... / ...
Peut-on faire dire n’importe quoi aux sondages ?
Avec une parfaite mauvaise foi, il est toujours possible de faire dire n’importe quoi aux chiffres en général et aux sondages en particulier. Un sondages réalisé dans des conditions fantaisistes et basé sur un questionnaire biaisé a toutes les chances d’aboutir à des résultats peu significatifs ... / ...
Les sondages influencent-ils les électeurs ?
Traditionnellement, les politologues répondent non à cette question. Ils expliquent doctement que l’influence des sondages sur le comportement électoral est indémontrable. Ils ajoutent que les effets possibles doivent logiquement se compenser : certains électeurs seraient tentés de voler au secours de la victoire, tandis que d’autres seraient incités à voter pour le camp donné perdant par les enquêtes d’opinion.
En réalité, et au fur et à mesure que les sondages rythment les campagnes électorales, cette influence est devenue difficile à nier. Les médias se font largement écho de cette information. Il est normal que l’électorat intègre cette dernière dans ses calculs. Ce faisant, les citoyens se déterminent en sachant, plus ou moins précisément, quels sont les rapports de forces du moment. Ce vote informé n’est nullement condamnable, à moins de plaider pour une conception quelque peu obscurantiste de la démocratie.
Si vous voulez encore mieux connaître et comprendre ce milieu et ses compromissions dont Coluche disait : " quand on vote pas, on nous sonde..Remarquez, le résultat est à peu près pareil, on l'a quand même dans le c.. "Nous vous recommandons la visite du site l'Observatoire des Sondages qui décrypte, analyse et dénonce les méthodes des institut et de leurs clients
C'est donc en toute malhonneteté que Slovar les Nouvelles vous donner le résultat de sa consultation dont le thème était : "Pour les prochaines élections européennes, pensez-vous voter pour"
UMP 3.84%
PS 17.3%
MODEM 13.46%
Front de Gauche 44.23%
NPA 9.61%
Abstention 9.61%
Vote blanc 1.92%
Sondage réalisé par le blog Slovar les Nouvelles auprès d'un échantillon non identifié de 52 personnes, non représentatif de la population française de 18 ans et plus (méthode des quotas). Aucune notice détaillée n'est disponible auprès de la commission nationale des sondages.
Dans la mesure où Jean-Luc Mélenchon ne nous a pas passé commande de ce sondage, il n'est redevable que d'un petit message de remerciements à ... ses militants, lecteurs de Slovar les Nouvelles, qui ont été plus vifs que les autres !
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