J’apprécie énormément Charles Edlestenne. Loin de la cour de Suresnes et de Vélizy, le patron de Dassault Aviation garde un oeil jaloux sur Dassault Systèmes, et jusque là, cela ne lui a pas trop mal réussi. Il faut dire que ne succède pas à Marcel Dassault qui veut. Et même si le Rafale n’a pas encore connu la percée commerciale qu’il mérite, je trouve que Charles Edlestenne est un de ces cpaitaines d’industrie dont nombre de dirigeants devraient parfois s’inspirer.
Son interview dans l’édition du Monde du 26 mai ne manque d’ailleurs pas de sel.Un paragraphe m’a franchement diverti:
Pourtant, dès l’été, l’Elysée avait tranché en votre faveur et écarté EADS, prêt à proposer plus cher. Pourquoi ce cadeau ?
Nicolas Sarkozy et Serge Dassault n’ont jamais évoqué ce sujet ensemble. La volonté politique était de créer un grand groupe européen dans les hautes technologies, ce que nous avons proposé en rapprochant les compétences de Dassault Aviation, Dassault Systèmes et Thales. Nous avons payé le juste prix. Il a été calculé en fonction des cours boursiers des douze derniers mois. Je ne vois pas où est le cadeau Au final, c’est une négociation entre un vendeur et un acheteur.
Bravo Mr Edlestenne! Il faut oser annoncer, à plus de 300 000 lecteurs, en plein mai 2009, après que le CAC eut été divisé par deux sur les douze derniers mois, qu’un prix calculé sur le cours de bourse des 12 derniers mois n’est pas un cadeau. Je vous laisse constater par vous même, les données sont consultables sur Google Finance, titre Thales SA. No comment, Charles Edlestenne a vraiment beaucoup d’humour.