Le bonheur pris sur le fait

Publié le 26 mai 2009 par Irene
Aux petits enfants que je n'aurai jamais, je pourrai dire, un jour, que j'y étais, à la 300e Black Session de Lenoir, avec Dominique A, dans le studio 105 de cette grande bâtisse ronde qu'est la Maison de la Radio. Une fois n'est pas coutume, je dois avouer que j'ai un peu forcé le destin pour bénéficier de ce privilège.
Il a surgi derrière le rideau de la scène, colosse paisible au crâne rasé, tout de noir vêtu, irradiant la salle de son charisme rock and roll. Quelques morceaux plus tard, deux musiciens l'ont rejoint. Ils ont notamment joué un de ses titres mythiques, Le Courage des oiseaux, pour lequel je lui ai dédié mon dernier ouvrage sur la question. Je lui ai fait parvenir, et apparemment, ça l'a touché, m'a-t-on dit. En bonne midinette que je suis, j'espère qu'il va m'écrire…
En sortant de la Maison de la Radio, l'orage déchirait le ciel parisien, déversant des arrosoirs d'eau sur les spectateurs encore envoûtés. Mon pass Navigo en poche depuis quelques heures, j'ai quand même sauté dans un taxi comme une star cannoise (lunettes de soleil en moins) pour regagner mon studio provisoire. Retrouvant bon an mal an quelques réflexes de ma vie parisienne d'antan, je me suis demandé si je serais capable de refaire mon trou dans cette capitale vibrionnante. "En attendant plus tard, occupe-toi des prochaines secondes", chante Dominique A dans La Fin d'un monde. OK, pour l'heure, je tente de faire mienne cette maxime dominicaine.
Photo : Le grand Dominique A, hier soir, à la 300e Black Session de Lenoir, à Paris.