Elle ferme le 28 juin, il ne faut pas la rater, c’est vachement important car elle vainc les préjugés, dédramatise, brise les tabous, est fun, ludique, provocante, interactive, citoyenne, tolérante didactique, pleine de couleurs et contribue à une monde meilleur. C’est bien sûr de l’expo Zizi sexuel dont il s’agit, que l’on peut visiter encore pendant un mois à Genève.
Franchement, j’hésite à y aller pour vous. Mais bon, ce serait sans doute prendre le risque de se voir accuser de porter une curiosité malsaine à la « sexualité des ados et des préados ». Car cette sexualité, voyez-vous, elle est parfaitement saine, sans problèmes, facile, joviale et souriante, bref trop mignonne. Elle est aussi pleine de couleurs, de rose et de rouge au point qu’elle ressemble à la chambrette d’une petite fille de huit ans. Et surtout, cette sexualité est simple, il n’y a qu’à peser sur des boutons, c’est un jeu éducatif conseillé aux enfants dès 3 ans, c’est mieux que les Légos. Et surtout on a pris soin de ne pas y inviter le grand méchant loup.
Mais loin de vouloir parler simplement de sexualité cette expo explique aussi l’amour aux ados et préados, c’est ludique et citoyen l’amour, quelques siècles de littérature sont là pour le démontrer, deux ou trois expériences vécues aussi, vous serez sans doute d’accord avec moi.
C’est vrai que cette expo est passionnante car elle nous apprend comment les adultes (enfin ce qu’il faut bien appeler des adultes) fantasment la sexualité des enfants et des adolescents et surtout la sexualité dont rêvent ces adultes pour eux-mêmes, c'est-à-dire une activité récréative à consommer avec modération après le jogging et avant le repas bio.
Le grand méchant loup n’a as fini de se marrer.