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Des animaux capables de distinguer le bien du mal

Publié le 26 mai 2009 par Benjamin Tolman
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Paru le 2009-05-26 12:02:00

Etats-Unis - Selon une nouvelle étude, les animaux ont le sens de la morale et peuvent distinguer ce qui est bien de ce qui est mal. Les espèces seraient gouvernées par des codes de conduite similaires à ceux des hommes.

Jusque là, l’homme était la seule espèce connue pour éprouver des émotions complexes. Mais le professeur Marc Bekoff, de l’université du Colorado, croit que les "bonnes mœurs" sont ancrées dans le cerveau de tous les mammifères, au même titre que l’instinct.
Par exemple, les loups dominants  font preuve d’équité : ils échangent leurs rôles avec des loups de rangs inférieurs, montrant de la soumission et leur permettant de mordre. Ils sont habitués à ces « jeux » très jeunes. Les chimpanzés montrent aussi un sens de la justice en attaquant ceux du groupe qui transgressent les codes. Comme l’Homme, les dauphins et les baleines ont des cellules fusiformes dans leur cerveau, ce qui fait qu’ils montrent un intérêt envers les autres espèces.  « Il y a des cas de dauphins qui aident les hommes à échapper aux requins, et des éléphants qui aident les antilopes à s’échapper d’enclos » explique le professeur Berkoff.
« La croyance selon laquelle les hommes ont une morale et non les animaux est une supposition qui perdure, mais il y a de plus en plus de preuves qui nous montrent que ce n’est pas le cas » déclare M. Berkoff au Sunday Telegraph.
Mais certains experts sont encore sceptiques quant au fait que les animaux puissent ressentir des émotions complexes et avoir des responsabilités sociales. Le professeur Frans de Waal, qui étudie le comportement des primates à l’université Emory d'Atlanta, déclare : « Je ne pense pas que les animaux aient une morale au même sens que celle que nous avons, nous les hommes, avec un sens développé et raisonné du bien et du mal ». Pour lui la différence vient du fait que la moralité humaine ne s’est pas fondée sur l’expérience de blessures, mais proviendrait de notre psychologie de primates.


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