Je l'aimais de Zabou Breitman

Publié le 26 mai 2009 par Orsérie - Le Journal Du Beau & Du Bien-Etre
Je t’aime, un peu... beaucoup... passionnément... à la folie... pas du tout...

    Voilà un dilemme auquel est confronté Pierre le héros du dernier film de Zabou Breitman, tiré du roman d’Anna Gavalda.

Une peinture des sentiments qui met en exergue la complexité de l’amour. Ici, il n’est pas question d’aimer vrai et juste mais d’aimer raisonnablement tout en conservant les apparences sociales.
On s’aperçoit en effet, sous la caméra de Zabou Breitmann, que certaines décisions ne sont pas si faciles à prendre malgré la force des sentiments. L’homme est confronté à sa propre conscience : doit-il choisir l’amour ou la raison ?

Pierre a laissé passé sa vie comme un spectateur et non comme un acteur majeur et actif. On le retrouve bien des années plus tard, accueillant sa belle fille éplorée, qui vient de se faire larguer par l’homme de sa vie.

Face à la détresse et la tristesse de celle-ci, il prend la peine de lui raconter sa propre histoire afin qu’elle prenne conscience que la vie est un passage et que l’important est d’être bien aimée. L’a t-elle été ? C’est la question qu’il lui pose et qu’il regrette lui même.

En effet, quelques années plus tôt Maxime est tombé fou amoureux de Mathilde au cours d’un voyage en Asie et commence à entretenir une relation extra-conjugale avec elle, l’aimant follement jusqu’à en perdre la raison.
Malheureusement, le destin les rattrapera et leur amour si beau soit-il sera confronté au non courage de cet homme, pourtant si amoureux, à prendre une décision concernant leur avenir.

Au final, des vies déçues et pleine d’amertume avec 3 destins brisés : Un homme triste et confronté à sa propre faiblesse, une épouse bafouée qui pour conserver sa place fera preuve de beaucoup de compréhension et d’abnégation. Le pardon est-il possible face à la tromperie ? Et Mathilde, la maîtresse qui n’aura jamais l’homme qu’elle aime et qui pourtant devra continuer sa vie de femme sans son grand amour.

Ce film m’a énormément touché peut-être parce qu’il me parle personnellement.
Filmé avec beaucoup de justesse et d’émotion, il montre à quel point, le problème n’est pas l’intensité des sentiments mais plutôt l’importance de sauvegarder une place, un rang social sans vouloir faire du mal aux autres, et pourtant c’est en ne choisissant pas, qu’on s’aperçoit de la souffrance de tous.

Crédit Photo : © SND - Allocine


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