Bobby Ray est…B.O.B

Publié le 26 mai 2009 par Bentlyno

Avec un timbre de voix qui n’est pas sans rappeler un certain André 3000, tête de réseau d’un mouvement sudiste lyricalement honni, l’interprète de « I be in the sky », ou du hit anti-rageux « Haterz Everywhere » se sait attendu au tournant au moindre de ses mouvements. Rhymes l’a suivi sur la scène du mythique Apaché Café d’Atlanta. Zoom, sur un artiste qui ne demande qu’à faire ses preuves.

Who the F#ck is B.O.B ?

Bobby Ray Simmons est né le 15 novembre 1988 en Caroline du Nord, mais a grandi à East Side ATL, dans la réputée bourgade de Decatur. A l’école, il apprend à jouer de la trompette, du piano, et de la guitare, quand nous autres français faisions de la flûte de pan. Au High School, il était déjà entouré d’une équipe de management. Membre, à 15 ans, d’un duo de producteurs dénommés « The Klinic », le jeune Bobby Ray a le loisir de voir CITTY, un artiste aujourd’hui porté disparu mais à l’époque signé sur le label Slip-N-Slide (…), poser son flow sur l’un de ses beat. C’est à peu près à la même période que sort « Cloud », une déclaration d’amour à (la) Marie-Jeanne. Son 1er succès local.

2006 arrive à grandes enjambées. Une apparition remarquée au Club Crucial (club prisée d’Atlanta, propriété de T.I) devant des cadors de l’industrie pousse TJ Chapman, communément appelé TJ the DJ, à devenir son manager. Un mois plus tard, par la magie des relations, l’enfant prodige de 17 ans signe un contrat avec Atlantic Record, et Rebel Rock (de Jim Jonsin, l’homme qui a produit Lollypop pour Lil Wayne). « Haterz Everywhere » sort en 2007 et attire sur son auteur les spotlights. Quelques promo mag, télé, radio et internet plus tard, il est désormais considéré comme l’un des artistes hip hop les plus prometteurs de sa génération.

Aujourd’hui fort du soutien de T.I , l’auto-proclamé « King of the south », qui l’a intégré à la Grand Hustle Family, B.O.B a pris une nouvelle direction artistique, comme il l’explique lui-même : « Je souhaite dorénavant donner la part belle aux instruments dans mes chansons. Je me considère comme un électron libre, alors que être le B.O.B d’Atlanta me limite à la case rap ». Un état d’esprit qui lui sied sur scène, où d’un instant à l’autre l’on passe d’une invasion surpuissante de 8.0.8 à des accords francs de guitares acoustiques, sans pour autant avoir un sentiment d’imposture. Le band, qui l’épaule n’est d’ailleurs jamais en manque de créativité pour créer la surprise. Sur scène la rock attitude ne s’improvise pas.

Ci-dessous une vidéo de sa prestation à l’Apaché Café d’Atlanta. Le nom du morceau: Autotune.

Texte et photos par Akeem Kossoko