Dimanche j'ai fait un petit tour du côté d'une ville qui m'est chère et
qui fut celle dont Pierre Tabanou anima des décennies la destinée politique - d'une autre tenue que celle actuelle -: l' Haÿ les Roses. La roseraie est resplendissante et sa visite fut
l'occasion colorée et parfumée de s'extraire quelques instants des tourbillons de ce monde. Et d'oublier par la pérenne beauté de ces fleurs que sur le chemin j'ai pris une photo de ce type de
topologie urbaine qui atteint un niveau presque zéro du non sens et que j'aime bien faire ressortir par un travail plastique élaboré ou laisser tel quel à sa crudité hideuse. Je comprends
difficilement ces assemblages urbains dont l'existence même est une atteinte à l'essor social nécessaire à l''harmonie d'un vivre ensemble. Secrètement j'aimerai réaliser une sorte d'encyclopédie
de ces "non-lieux" pour mieux faire comprendre l'obligation d'une urbanité mieux planifié, mieux maîtrisée et qui sache gommer ces zones presque "hors humanité " qui agrandissent les fossés
sociaux.
Dans le travail qui va illustrer mes propos l'état des lieux est malgré tout moins problématique mais il m'est apparu convaincant que de démontrer qu'il en ressort malgré tout un certain malaise
urbain. J'y ai trouvé un peu de lumière en filigrane.
michel tabanou 2009