Pendant des mois, la tranquillité des universités françaises a été troublée par un conflit très dur avec le gouvernement. D'aucuns disent même qu'il s'agit là du plus important mouvement jamais connu par les facs. Quand est-il alors du bilan d'un tel blocus ?
Le gouvernement voulait changer profondément le statut des enseignants-chercheurs. Ces derniers ont réussi à obtenir l'élaboration d'un nouveau texte pour faire tomber les points noirs qu'ils y avaient trouvés. Toutefois, le syndicat majoritaire chez les enseignants du supérieur n'a toujours pas ratifié ce compromis, demandant toujours le retrait total du texte.
Quant à la réforme du concours des enseignants, avec le passage sur un niveau master, l'entrée en application du texte a été repoussée à 2011 alors que de nouvelles discussions sur la question se poursuivent.
De même les suppressions de postes touchant l'université dans les prochaines années ont été totalement gelées. Pour ce qui est de la loi d'autonomie des universités, tout n'est pas clair. Certains syndicats demandent que des modifications soient apportées au texte tandis que d'autres souhaitent voir enterré cette réforme, ce à quoi le gouvernement est fermement opposé.
Le gouvernement a donc bien lâché du lest sur de nombreux points. Mais, le problème qui reste central, c'est la perte de confiance entre les ministres qui gèrent (si l'on peut dire...) la crise et les universitaires. Le climat est loin d'être au beau fixe... Il n'y a, en somme, ni gagnants, ni perdants...