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Rencontres Vendéennes autour du vin (2) : le warm-up

Par Eric Bernardin

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Officiellement, les Rencontres démarrent avec la dégustation du vendredi matin. Mais dès le jeudi soir, une bonne partie des participants se prête à une indispensable gymnastique préparatoire des papilles. Pour démarrer cette nouvelle saison, les vins du domaine de Rochebuffère, présentés par son propriétaire. Comme celui-ci ne fait pour l'instant que des vins rouges, Philippe a ouvert une bouteille de blanc d'un autre domaine vendéen pour s'ouvrir l'appétit.

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"Chenin du Querry" 2007, Domaine des Jumeaux: nez sur la pomme au four, la vanille, le beurre noisette. Bouche mûre, grasse, avec une acidité rafraîchissante (très léger gaz). Finale savoureusement astringente. Sympa pour démarrer.

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Rochebuffère 2008
(Cabernet, Pinot Noir, Gamay) : nez "pinotant", avec des notes de noyau de cerise, de prunelle, puis de poivre. Bouche souple, fruitée, glissante, vraiment savoureuse. Un prototype de (bon) vin de soif !

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Le vigneron et Philippe Rapiteau, le co-organisateur


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Rochebuffère "Cabourne" 2005 : joli nez sur les fruits des bois. Bouche pleine, mûre velouté, bien épicée. Tannins s'affermissant en finale. Demande un plat puissant pour les faire passer...

Rochebuffère 2007 : nez sur la framboise et le poivre. Bouche ronde, aux tannins très doux et des notes ferreuses. Durcissement en finale, épicée.

Tous ces vins étaient accompagnés de charcuterie de première qualité. Magrets de canard séchés et fumés, andouille de Guéméné, rillettes de canard... Une belle mise en condition !

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Suite à un échange sur le forum La passion du vin, nous avons comparé dans la soirée quelques Vouvray d'un producteur que je ne connaissais pas (Delaleu, domaine de la Galinière) avec ceux d'un producteur plus réputé (Foreau, à défaut de Huet). L'un des forumeurs vantait les excellents rapports qualité de ce producteur trop méconnu. Les deux étaient servis à l'aveugle mais ça s'avérait inutile, tant les différences étaient flagrantes...

1ère manche : les méthodes traditionnelles

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Vouvray "cuvée Clément" 2005, domaine de la Galinière : nez réduit, plutôt inexpressif. Bouche vive, tendue à la limite de l'agressivité, bulle légère picotante. Fin simple et astringente.

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Vouvray Brut Réserve 2002,
domaine Foreau : nez sur la noisette, la poire, le miel. Bouche ample, enrobante, à la bulle fine et caressante, avec une bonne vinosité. Finale d'une grande intensité. Supérieur à beaucoup de champagnes plus onéreux !
Le Foreau est certes plus cher que le Galinière, mais il me semble que le moindre euro dépensé pour le second est un euro jeté par la fenêtre...
Le "match" se poursuivra durant le repas avec deux autres duos...
Nous continuons l'apéro avec une douceur...
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Muscat de Rivesaltes "Le Ptit grain" 08, Domaine de Balmettes : nez sur la pêche et la fleur d'acacia. Bouche douce, fraîche fruitée, finissant sur une légère amertume (noyau de pêche). Agréable !
Un petit dernier avant le repas...
Côtes du Jura 07, domaine Jean Macle (Chardonnay ouillé) : nez sur la pomme et la noisette grillée. Bouche ample et douce, avec une acidité en filigrane. Finale toute aussi douce. Une première au domaine Macle très réussie !

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Nous démarrons ensuite le repas, avec des rouges...

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Vino de Secano Maule 08 (Chili, cépage Païs) : robe légère couleur rubis. Nez sur le noyau, la groseille, les épices. Bouche fine, douce, légère, avec un fruité refraîchissant. Finale expressive un peu chaude. Une rareté (cépage originel du chili, peu planté de nos jours).

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Dorabella 08, Domaine de l'Octavin (poulsard du Jura) : nez explosif, bourré de fruits frais (cerise griotte, framboise) et notes typiques d'une macération carbonique (côté amylique). Bouche ronde, gourmande, croquante, soutenue par un léger gazouillement de CO2. Fin goûtue, réjouissante ! Dieu que c'est bon les vins sans soufre quand c'est réussi !

Deuxième manche Galinière / Foreau :

Vouvray sec 07, domaine de la Galinière : nez peu expressif, citrique. Bouche vive, tranchante, s'ouvrant lentement sur des notes de pommes et de coing. Finale agréablement astringente.

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Vouvray sec 07, domaine Foreau : nez sur l'anis, la pêche, et la pomme au four. Bouche ample,  limite grasse, avec une matière gourmande, vibrante et une acidité qui donne de la tension à l'ensemble. Finale savoureuse qui donne envie de s'en servir une nouvelle gorgée illico. Un régal !!

On repasse à un rouge (je sais, c'est un peu décousu...)

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Moulin à vent 2007, domaine des Côtes de Molière : nez sur la mûre, la prunelle, quelques épices. Bouche dense, veloutée, fraîche, délicieusement poivrée, avec une sensation rare de buvabilité. Lorsque nous découvrons la bouteille - tout est bu à l'aveugle), nous avons deux surprises : rarement bu un Beaujolais pareil, et un degré alcoolique de 11,5° ! Etonnant lorsqu'on voit la densité et la maturité de ce vin !

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De battre mon coeur s'est arrêté 08 (Hervé Bizeul) : robe vraiment sombre. Nez sur des notes de fruits noirs bien mûrs, de poivre et de caramel au beurre (note fermentaire). La bouche est incroyablement dense, mûre, aux tannins veloutés et serrés et une bonne fraîcheur au vu de la richesse du vin. Les tannins se durcissent sérieusement finale, avec une amertume assez marquée (de la verdeur pour d'autres). Stupeur quand nous découvrons l'étiquette. C'est une bouteille "quasi mythique" que la plupart d'entre nous n'avions jamais bu. Nous nous attendions à quelque chose d'un peu plus digeste en finale, pour tout dire. Le lendemain, nous ouvrirons une deuxième bouteille. Un peu mieux, mais toujours une finale dure, très dure... (mise trop récente???)

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Clos des Fées 03 (Hervé Bizeul) : robe toute aussi sombre. Nez sur les fruits compotés, le caramel, les épices chaudes. Pour tout dire "typé Rioja" (puis je pense sur des barriques Radoux). Bouche douce, suave, dense et veloutée. Finale assez chaude, avec des tannins s'affermissant. Re-surprise : la plupart d'entre nous l'aurions placé en Espagne. Le millésime explique certainement ce côté surmûr et puissant. Mais ce n'était pas l'idée que nous nous faisions de ce vin.

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Sur un clafoutis à la rhubarbe, nous terminons pour ce soir le "match" Delaleu/Foreau" sur des demi-secs 2002.

Vouvray "tradition"
02 , domaine de la Galinière : nez sur la truffe blanche et des notes "pétroleuses". Bouche tendue, sèche. Finale assez courte, astringente.
Vouvray demi-sec 02, domaine Foreau : nez sur le citron confit et des notes terpéniques. Bouche pure, élancée, vibrante. Longue finale de grande intensité, avec l'impression que ce vin n'est qu'au début d'une longue vie.

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La soirée s'achève sur les liquoreux de Tirecul la Gravière que j'ai amenés. Je ne suis pas vraiment objectif pour en parler. Je n'ai donc pas pris de notes, mais il se goûtaient bien je pense.  Puis Olif a sorti des chocolats de Hirsinger, les meilleurs du Cosmos, dixit l'ami Estèbe. Il se pourrait bien qu'il ait raison, l'animal ;o)

Il est alors quasiment une heure du mat'... Dans un peu plus de 9h, une dégustation de blancs du Roussillon nous attend (à suivre).

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