Pour la première fois, les cadres sont menacés : la logique qui voulait que les diplômes mettent à l’abri du chômage semble avoir fondu comme neige au soleil.
Toutes les générations post baby boom avaient été bercées dans la logique : diplôme = employabilité rapide.
On s’aperçoit aujourd’hui que c’est de moins en moins le cas.
Le Blog du Monde, Engrenages a d’ailleurs publié un POST dans lequel il retranscrit le témoignage de deux étudiants en École de Commerce qui peinent à trouver un emploi. Cette recherche d’emploi sans succès les met dans une situation financière complexe où se mêlent remboursement des traites d’emprunt pour l’école, chômage et gestion du quotidien.
Derrière ces différents témoignages il faut bien évidement relativiser ; ce n’est pas le cas de tous les étudiants de France mais ces exemples méritent d’être soulignés.
Moi-même sorti d’Ecole de Commerce, je viens de recevoir la newsletter papier de mon ancien établissement qui semble lui aussi préoccupé par la crise mais qui se veut avant tout rassurant.
Evidement, comment encore recruter des étudiants si le fait d’intégrer une grande école ne garantit plus d’avoir un emploi à la clé.
Pour rassurer ses étudiants, mon ancienne école fait un dossier spéciale sur « Penser et vivre dans une économie bouleversée : regards croisés sur la crise » et ils ont interviewé des chefs d’entreprise qui veulent préparer l’après crise, l’espoir renait ?
Je répondrai simplement qu’au regard de témoignages d’anciens et de retours d’expérience de jeunes diplômés de différentes école : Combien de chefs d’entreprise préparent l’après crise ? Et combien ne font que réagir à la situation en jouant sur les leviers dont ils disposent maintenant (masse salariale, budgets, investissements) ?
Les échos qui me reviennent semblent plutôt confirmer la seconde solution. Les entreprises gèlent tous les budgets, refusent d’embaucher et finalement réagissent à la crise sans se soucier de l’après crise. (« À chaque jour suffit sa peine » !!!)
Mais peut-on leur en vouloir ? Une entreprise qui fait faillite aujourd’hui n’embauchera pas demain.
Jean Paul