Pour Andy Warhol, chacun espère son quart d’heure de célébrité… Mais peut-on être « presque célèbre », comme on serait par exemple « presque chauve » ou « presque ponctuel » ? En théorie, oui ; mais il subsiste un parfum d’oxymoron, quand cette tentative d’atténuation (l’adverbe presque) porte sur la notion de célébrité. On est célèbre, ou on ne l’est pas (ou pas encore). D’un autre côté, on retrouve là une équivalence du fameux paradoxe du tas : un, dix, cent… grains de sable ne constituent pas un tas, mais il doit bien exister un effet de seuil où quelques grains supplémentaires font la différence ! Entre l’anonymat complet et l’appartenance avérée au « star system », il doit bien y avoir un stade intermédiaire où l’on devient ainsi « presque célèbre » ? Ces réflexions m’ont été inspirées par l’article d’Ivan Essindi (A Nous Paris n°440 du 25 mai 2009) sur le premier roman de Georgina Tacou, La mort n’en saura rien. Le journaliste y présente l’auteur comme « presque célèbre ». Espérons contribuer ainsi, pour notre modeste part, à rendre cette talentueuse écrivain encore plus célèbre !
Mots clés Technorati : célébrité,oxymore,roman,starhttp://www.amazon.fr/mort-nen-saura-rien/dp/2756101702/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=12432.