Pilot //
What About ?
Infirmière au sein des Urgences d'un hôpital new-yorkais assez rude, Jackie Peyton affronte tous les jours des cas difficiles. Obstinée et brillante, elle a toutefois du mal à jongler entre un quotidien professionnel assez mouvementé et une vie personnelle également périlleuse... (AlloCiné)
Who's Who ?
L'éternelle Carmela Soprano méritait sa série rien qu'à elle. C'est chose faite. Le personnage de Jackie semble avoit été écrit sur-mesure pour Edie Falco tant l'association du personnage et de l'actrice semble évidente. A ses cotés, toute une galerie de personnages interprétés par des acteurs pas forcément très connus mais qui ont du talent à revendre. Celui que l'on connaît le mieux est sans doute Peter Facinelli, qui vaut décidemment mieux que Fastlane ! Il l'avait déjà prouvé avec la saison 1 de Damages où il était impeccable. Ici, il campe le rôle d'un jeune médecin, "Coop'", plus préoccupé par son téléphone ou par les seins de Jackie que par ses patients !
So What ?
Après l'excellente The United States Of Tara cet hiver, Showtime remet ça cet été avec Nurse Jackie, une série prometteuse au pilote simplement brillant. De la première à la dernière scène, j'ai été scotché. Je ne devrais pas dire ça car ensuite vos attentes vont être énormes et vous risqueriez d'être déçus. Mais voilà, j'ai simplement adoré et je suis dans l'obligation de vous en faire part. Alors bien-sûr, il ne s'agit pas d'une série pleine d'action avec de multiples rebondissements. On est davantage dans l'introspection. Mais c'est parfois bien plus prenant. Ce pilote en est la preuve ! Pendant 28 minutes exactement, car oui, Showtime adore ce format (certainement parce qu'il coûte moins cher), on suit une journée presque normale de la vie de Jackie. On la voit essentiellement à l'hôpital, à la fois dans ses moments de joie, de peine, de colère et de trip. Car Jackie n'est pas une infirmière tout à fait comme les autres. A la suite d'un mal de dos aigü, elle est devenue accro aux anti-douleurs. Elle s'en fait donc des rails comme tout bon Parisien de la jeunesse dorée du 16ème arrondissement se fait des rails de coke. Dans la scène inaugurale, elle est allongée par terre, presque inconsciente, entourée de ses petites pilules oranges. C'est juste superbe visuellement.
Et puis elle a un sombre passé d'alcoolique aussi. C'est ce qu'elle nous apprend au détour d'une conversation avec un patient de 16 ans bien défoncé dans tous les sens du terme, puisqu'il est high et qu'il a une bougie coincée dans le cul. Le ton de la série est donné ! On est dans une dramédie. Malgré toute la mélancolie que ce pilote peut dégager, on s'amuse beaucoup. Ses collègues y contribuent énormément, que ce soit l'élève infirmière qu'elle doit former, un peu niaiseuse; son amie-médecin désabusée qui ne jure que par ses Manolo Blanicks, même si elles lui font atrocement mal, ou son collègue gay qui a le sens de la métaphore. Voilà des personnages prometteurs ! Et puis Jackie a une vie amoureuse compliquée. Elle couche avec le pharmacien de l'hôpital, à l'hôpital, et à notre grande surprise, elle a un mari qui l'attend sagement à la maison avec ses deux filles. Sa vie est suffisamment remplie pour nous occuper un petit moment... En bref, outre la réalisation parfaite et le ton mélancomique de la série, on ne peut que tomber amoureux de Nurse Jackie. Si je vous disais qu'elle ressemble à ce que Meredith Grey devrait devenir d'ici une petite quinzaine d'années, ça vous ferait fuir ?
"God, Make Me Good. But Not Yet".