C’est mignon les bonnes résolutions de début d’année scolaire des élèves d’enfantines et des naïfs débutants. La Conseillère d’Etat vaudoise de Quattro, qui effectue sa première enfantine avec un ton déjà cassant et méprisant, et qu’aucun terrain difficile ne rebute vu son équipement, a lancé hier quelques poncifs à faire pleurer un conseiller national UDC à l’heure de la sieste tellement ils sont maigres et vides de sens (les poncifs donc, pas les élus).
Parlant des émeutiers du Comptoir comme si elle se trouvait à Beyrouth et qu’elle en avait la charge de la sécurité, la subtile créature a déclaré :"Ils se croient à la fête, en se réunissant le week-end pour casser du flic. Nous ne pouvons pas laisser ces jeunes se complaire dans un sentiment d’impunité". Puis tout à trac, suivant les pas de Sarkoléon son maître, elle a annoncé non pas le Grenelle des casseurs mais " la mise sur pied d’états généraux pour endiguer la violence des jeunes. Il faudra commencer par identifier les émeutiers" a-t-elle même subtilement ajouté.
On est paré, on est gardé, la cheffe a parlé, c’est vrai qu’il faudrait peut-être commencer par savoir qui a fait quoi… et pourquoi pas aussi pour quelles raisons. Aucun mot sur les possibles causes. Aucun mot sur les dérives de l’invité du jour.
Non, de Quattro veut se faire les rappeurs casseurs, mais n’a pas la moindre idée sur le comment ni le qui. D’ailleurs, si elle a lu le Matin Bleu, elle aura de la peine à les reconnaître sur les photos retouchées … Interrogés, certains jeunes ont simplement déclaré: "Nous passons à l’action parce que la campagne électorale va trop loin. Défiler en faisant des beaux discours ne sert à rien. En affrontant les flics, nous pouvons faire bouger les choses dans la rue".
Non la violence urbaine ne doit pas être encouragée, mais que l’on parle des causes de cette violence est essentiel. Il est tout simplement stupide de ne pas y penser et vouloir n’organiser que la riposte policière "pour endiguer le phénomène" est totalement inutile et infondé politiquement. C’est un emplâtre sur une jambe de bois si on ne soigne pas le mal sociétal à la racine et dans ses causes profondes.
Mais ça, visiblement, de Quattro n’en a cure, son parti radical vote UDC en bloc aux Chambres fédérales. Ca déteint.