« Parole, parole, parole !, nous affirmait-on depuis des années, le chocolat et la charcuterie ne donnent pas de boutons. ». Et bien, retournement de situation : le rôle de l’alimentation dans l’acné est aujourd’hui prouvé ! Plusieurs études ont en effet montré qu’une forte consommation de sucres rapides, de graisses et de produits laitiers favorisent l’acné.
Je vous passe l’histoire pleine de rebondissements sur le rôle de l’alimentation dans l’aggravation de l’acné (très bien expliqué ici et là).
Ce qui a été observé de manière très claire, c’est que dans les populations primitives à alimentation traditionnelle (en Nouvelle Guinée ou au Paraguay, par exemple), les gens ont peu ou pas d'acné, de boutons ou de points noirs, contre 70 à 90% des adolescents des pays occidentaux. L’explication scientifique : on peut supposer que leur régime étant pauvre en sucres rapides (caramels, bonbons, chocolat…), leur corps produit moins d’insuline pour réguler la glycémie (taux de sucre dans le sang) et par conséquent leur taux d’androgènes (hormones mâle favorisant l’acné) est moins élevé*.
Une autre étude chez des patients acnéiques vient de le confirmer. 2 groupes ont été étudiés : 1 avec une forte consommation de sucres rapides, l’autre avec une consommation limitée. Qui a eu la plus belle peau à la fin ? Le 2ème, bien sûr, qui présentait moins de lésions d'acné.
Le lait aussi pourrait jouer un rôle car il contiendrait des constituants hormonaux ou des molécules influençant les hormones, notamment une hormone de croissance : l’IGF-1.
A savoir aussi (résultats non significatifs mais tout de même intéressants) : les acnéiques consomment en moyenne 2,3 fruits et légumes par jour contre 4 pour les non acnéiques.
En conclusion : l'alimentation joue un rôle-clé dans l'acné, mais le mécanisme n'est pas encore très clair. En attendant, celles et ceux qui se font traiter dans la cour de récré de « face de calculette » peuvent d'ores et déjà adopter une alimentation mieux équilibrée, riche en fruits et légumes, sans excès de produits laitiers, de sucres et de graisses.
* Je sais, tout cela n’est pas évident à comprendre quand on n’est pas biologiste, et même quand on l’est, croyez-moi, il est possible d’avoir un peu oublié le lien entre glycémie et androgènes ! Mais bon, faisons confiance aux scientifiques…