En préambule, je veux m’excuser auprès de mes lecteurs, je suis un de ces salauds de fonctionnaires parasites et de surcroît mal pensant… ah merde et aussi un peu de gauche… Et je veux remercier ici, publiquement, Nicolas Ier Sarkozy de me remettre dans le droit chemin. Donc il est décidé que désormais notre ouvrage sera désormais récompensé au mérite… il est bien sûr impensable de s’interroger sur cette notion… que recouvre-t-elle pour un professeur, pour un agent de voirie, pour un inspecteur du trésor, pour moi… pisseur de code. Dans le même ordre d’idée, il est bien entendu inconcevable de mettre en doute la crédibilité celui par qui arrive l’onction hiérarchique du Mérite… c’est un fait avérer le chef ne se trompe jamais et loin de moi l’idée de penser que cette prime… peut s’assimiler à un concours de flagornerie à l’égard de la hiérarchie… et l’arbitraire, une invention de gauchiste. De même… dans une structure pyramidale… il y a fort à parier d’une enveloppe méritoire se réduisant comme peau de chagrin à mesure qu’on se rapproche de la base. Et au chapitre des grandes idées révolutionnaires, je me félicite de la fin du sacro-saint concours… et plus particulièrement dans la territoriale… on peut espérer voire prospérer une nouvelle aristocratie… celle des copains… certes, le système actuelle comporte des failles mais il permettait malgré tout d’assurer un minimum d’impartialité… là on est certain de ne plus en avoir du tout… belle avancée si elle se confirme… si on cumule ça au premier point… ça peut être intéressant… Le clientélisme est mort, Vive le clientélisme !! Enfin la possibilité de quitter son statut de fonctionnaire avec un pécule… ça ne mange pas de pain… mais ça peut être bigrement sympa pour le cadre à quelques années de la retraite… et de se retrouver dans une société qui dépend de marchés publiques… je vois le mal partout… non… juste quelques déviances possibles… calquées sur les pratiques de quelques énarques… Ne rien faire, tel serait mon credo… loin de moi cette idée… au contraire, il y a énormément de choses à faire pour faire des administrations des lieux d’efficacité, de compétence. Mais une fois encore, Sarkozy préfère la méthode de la stigmatisation, du « y a qu’à » en lieu et place de poser un vrai débat loin de toute agitation avec quelques préalables comme celui de redéfinir le champ d’intervention de la puissance public, ses missions, ses impératifs ; ensuite se pose la question du comment et dans quel cadre. Mais au fond, c’est du Sarkozy dans toute sa médiocrité et son incohérence… « Revaloriser le travail »… et bien entendu de commencer par supprimer les droits de succession et mettre en place un bouclier fiscal pour ceux qui avaient le plus… logique, si tu as du pognon, c’est que tu bosses…