Paru le 2009-05-25 14:04:00
Montréal, Canada - La Nutrition indique les résultats d’une étude de l’université McGill, mettant en évidence des inégalités entre hommes et femmes au niveau du système immunitaire.
Si les femmes sont plus résistantes aux infections que les hommes, c’est grâce aux oestrogènes, hormones sexuelles féminines. Selon l’équipe du Dr Saleh, ceux-ci auraient un effet positif sur la réponse inflammatoire contre les bactéries. Et c’est de l’intensité de cette réponse dont dépend en partie la capacité du corps à lutter contres les microbes et à les éliminer.
Les oestrogènes bloqueraient la production d’une enzyme appelée Caspase-12 or celle-ci interrompt le processus inflammatoire. Les oestrogènes auraient donc un effet positif sur l’immunité innée contre les bactéries. L’équipe du Dr Saleh a étudié la réponse immunitaire de souris mâles et femelles dont le gène codant la production de Caspase-12 a été soit inactivé, soit remplacé par le gène humain produisant l’enzyme. Face aux infections, les souris mâles se sont révélées plus sensibles que les femelles. Les œstrogènes produits par les souris femelles étaient capables de bloquer l’action du gène humain qui leur avait été implanté.
Les chercheurs pensent que cette variation du système immunitaire inné féminin serait liée à l’évolution de l’humanité. D’autres tests ont montré que les oestrogènes de synthèse des pilules contraceptives ont le même effet.