En six mois, on a le temps de cogiter, tout particulièrement entre trois murs avec une porte de prison face à soi. Julien Coupat, est dans ce cas, suite à l'enquête menée après le sabotage de caténaires sur les lignes SNCF.
Il avait été en outre soupçonné d'être l'auteur du livre L'insurrection qui vient, sorte de manifeste qui préfigurait les actes menés contre le cheminot historique et qu'un certain Comité invisible avait signé. On l'a incarcéré depuis le 15 novembre 2008 pour « direction d'une entreprise terroriste et destruction en réunion à visée terroriste ».
Cependant, c'est à regret que Julien annonce n'en être « malheureusement pas l'auteur », expliquera l'édition de Le Monde demain. Mais à défaut de paternité, il revendique un lien expliquant qu'il fut « en revanche un lecteur » de ce livre. La lecture, une occupation justement très en vogue durant sa détention rapporte également l'AFP.
Et d'ajouter : « Ce n'est pas en nous transperçant de peines de prison, de surveillance tatillonne, de contrôles judiciaires et d'interdictions de communiquer au motif que nous serions les auteurs de ce constat lucide que l'on fera s'évanouir ce qui est constaté. »
Une histoire qui fait du grabuge, puisque dernièrement, des éditeurs avaient été interpellés par le SRPJ de Marseille, suite à une distribution de tracts, mais qui avaient également apporté leur soutien à Julien Coupat.
« On est sur de la violation de la liberté d'expression et nous considérons que ces méthodes disproportionnées n'étaient pas nécessaires, car mes clients se seraient rendus à toute convocation » avait indiqué leur avocat après leur remise en liberté.