Le gouvernement s’entête à vouloir déréglementer le travail dominical. Il tente le passage en force avec une proposition de loi. Cette obstination est hors sujet dans un contexte de crise. De plus, même édulcoré au fil des versions, le texte reste contre productif sur l’emploi et dangereux pour les salariés concernés.
L’ouverture de tous les magasins, quelque soit leur activité, dans les zones touristiques banalise de fait le travail dominical dans ces zones. Si cette loi était votée, il ne resterait plus, dans une étape suivante, qu’à généraliser le travail dominical partout.
L’impact sur les autres activités, transport, logistique, fournisseur sera important. Les salariés de ces secteurs devront aussi travailler le dimanche. Les défenseurs de ce texte avancent deux arguments sans fondement pour le justifier : son effet sur l’emploi et la consommation, et la protection du volontariat pour les salariés. Sur ces deux points, la CFDT est en désaccord.
L’ouverture des magasins le dimanche coûtera des milliers d’emplois dans le petit commerce de proximité.
Pour ce qui est des salariés, la pression sera telle qu’ils seront contraints d’accepter de travailler le dimanche et de le faire accepter par les salariés des magasins voisins.
Enfin en utilisant la procédure de la proposition de loi, le gouvernement court-circuite une nouvelle fois la loi du 31 janvier 2007 sur le dialogue social. Il saute la case négociation sur un sujet qui relève pourtant aussi des partenaires sociaux.
La CFDT demande le retrait de ce texte aussi inefficace qu’inopportun.
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