Dans 15 jours, les élections européennes vont faire parler d’elles… pour l’abstention record.
Ce tour de force des électeurs français est déjà annoncé partout et, bien sûr, les politiques rejettent la faute sur les médias (et inversement).
Des raisons simples à une abstention record
Entre deux élections européennes, l’Europe est présentée comme l’empêcheur de légiférer en rond (cf. TVA à 5.5% sur la restauration).
Le moment des élections venus, les débats n’ont plus qu’un seul sujet : “pourquoi les électeurs ne s’intéressent pas à ce suffrage ?”.
Des programmes, de l’Europe dans la crise, de sa place sur la scène mondiale… Il n’en est jamais question.
Mais ce week-end, c’est Jean-François Copé (président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale) qui a le mieux illustré les raisons de cette désaffection.
En effet, au micro d’Europe 1, il a fustigé les “combines” du Parlement Européen à l’encontre de sa loi Hadopi.
Rappelons, que le Parlement Européen a voté à trois reprises des amendements contre le principe de coupure de l’accès à Internet sans passer par l’intermédiaire d’un juge.
Avec 88% des voix, ces amendements sont tout sauf l’œuvre d’une minorité d’élus français.
Voilà donc les vrais raisons de cette future abstention : quand le Parlement Européen ne va pas dans le sens de la France, on le fustige et on passe outre.
Quel intérêt un électeur français aura alors d’aller voter pour un député européen qui siègera dans une assemblée qu’on nous présente sans pouvoir ?