“Les performances passées ne présagent pas des performances futures”

Publié le 25 mai 2009 par Corentin33

Ce vieil adage financier, souvent couplé à celui qui dit que “les arbres ne montent pas au ciel”, doit en permanence être gardé en tête. Qui aurait cru, il y a 10 ans, que les Big Three et les grandes banques d’affaires seraient au bord de la faillite ? Que l’une des plus grosses entreprises des USA serait un site web ?

En janvier 2007, je me rappelle avoir lu dans le San Francisco Chronicles (version papier !) une interview-type, qui paraissait chaque semaine, en donnant la parole à un foyer à propos de son patrimoine. Cette semaine-ci, il s’agissait d’un couple de trentenaires, lui prof de tennis et elle cadre sup. 

Ce couple d’Américains upper-middle semblait sûr de son coup : “nous prendrons notre retraite à 50 ans, soit dans une petite vingtaine d’années. Il suffit pour cela de continuer à agir comme nous le faisons : changer de maison tous les 4 ou 5 ans en faisant à chaque fois une plus-value et investir parallèlement sur les marchés boursiers, de manière à doubler notre capital tous les 3 ou 4 ans”.

Je me demande quelle est leur situation financière aujourd’hui ! A l’époque, un tel raisonnement ne semblait pas choquer plus que cela le conseiller financier en charge de la rubrique. Il avait simplement mis en garde le couple sur l’immobilier, les prévenant que les plus-values ne seraient plus ce qu’elles étaient. Je me souviens avoir été stupéfait par le voile qu’ils semblaient avoir devant les yeux ! Il est vrai qu’à l’époque, rares étaient ceux qui osaient dire haut et fort ce qui pourtant semblait clair : le marché immobilier était extrêmement sur-valorisé. On a vu ce que cela a donné par la suite… 

Tout cela pour dire qu’une situation donnée peut être beaucoup plus précaire qu’il n’y parait. J’ai été impressionné, dans cette crise, par la vitesse de son impact sur certaines des entreprises les plus profitables et/ou prestigieuses du monde. Et notamment, bien entendu, sur les plus endettées, à l’image de la classe moyenne américaine… “Cash is King”, comme dirait l’autre !