Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a évoqué le dimanche 24 mai 2009 un "Etat
palestinien", pour la première fois depuis son élection. "Clairement, nous devons avoir certaines réserves concernant un Etat palestinien dans un accord sur le statut final" des
territoires palestiniens, a déclaré M. Netanyahu.
"Ces choses ont été clairement exprimées devant le président (américain Barack Obama) à Washington",
a-t-il ajouté lors de la réunion hebdomadaire du cabinet.
"Lorsque l’on parviendra à un accord sur la substance, nous parviendrons à un accord sur la terminologie", a-t-il précisé.
"Nous voudrions que tout accord permanent assure des relations pacifiques avec le peuple à nos côtés. Nous attendons des Palestiniens qu’ils arrêtent d’enseigner la haine contre Israël", a encore dit le chef du gouvernement israélien.
Il avait dit clairement envisager un "arrangement" dans lequel Israéliens et Palestiniens vivraient côte à côte. Mais il a insisté sur le fait que tout règlement de paix "devrait répondre aux besoins sécuritaires d’Israël".
Il est important en effet que des restrictions soient imposées au futur Etat palestinien, des restrictions nécessaires pour garantir la sécurité de l’Etat juif.
Netanyahu se refuse à accorder un Etat palestinien avant de savoir de quel type d’Etat il s’agira. Cette prudence élémentaire devrait être partagée par tous ceux doués de sensibilité au cours des trois dernières années. Les Palestiniens ont déjà un Etat, un territoire indépendant sans aucun pionnier israélien ou soldat vivant dessus. Il s’appelle Gaza. Et quel est-il ? Une base terroriste, islamiste par nature, alliée à l’Iran, militante et agressive, qui a tiré plus de 10.000 roquettes et obus de mortier sur des civils israéliens.
Si c’est cela que la Rive Occidentale doit devenir, ce serait pure folie pour Israël ou l’Amérique ou la Jordanie ou l’Egypte ou tout autre pays arabe modéré, d’accepter une telle solution à deux Etats. C’est pourquoi Netanyahu insiste pour que l’Autorité Palestinienne bâtisse d’abord des institutions – sociales, économiques et militaires – pour consolider un Etat qui pourrait vraiment exercer ses responsabilités pour maintenir la paix.
Le Réveil de l’Orient
Une libre voix défiant la censure islamique