Au Sri Lanka, le désastre humanitaire continue.
Dans les camps de réfugiés s’entassent quelques 265 000 civils qui sont totalement interdit d’ONG et d’aide internationale. Le gouvernement sri-lankais permettrait aux ONG d’accéder aux civils dans les camps de déplacés s’il a la certitude que des rebelles tamouls ne s’y cachent pas. Ban Ki-moon - secrétaire général de l’ONU - a visité un camp où s’entassent plus de 200.000 Tamouls et souhaitent que équipes de l’ONU accéder aux personnes déplacées par le conflit. Les autorités de Colombo ont répondu que dès lors que “les conditions s’améliorent, surtout du point de vue sécuritaire, il n’y aurait aucune objection à une telle aide”. Le président Mahinda Rajapakse a ajouté une objection sur “la présence probable de Tigres tamouls infiltrés parmi le grand nombre”. Des dizaines de milliers de civils sont concernés par ces campements installés dans le nord du pays présentés comme des “villages de secours” masi qualifiés par Human Rights Watch de “camps d’internement” où les réfugiés sont enfermés derrière des clôtures de fils barbelés. Ces déplacés ont un besoin criant de nourriture, d’eau et de systèmes d’assainissement, selon l’ONU même si le gouvernement sri-lankais a promis que l’immense majorité des 300.000 réfugiés seront rentrés chez eux d’ici la fin de l’année et que les camps seront fermés. Ce conflit a fait 80 à 100.000 morts en 37 ans.
L’opposante birmane Aung San Suu Kyi plaide non coupable
Son portrait a été brandi devant la délégation des Nations unies à Bangkok. Aung San Suu Kyi a plaidé non coupable et a pointé d’éventuelles négligences des forces de sécurité si un Américain pouvait s’introduire dans sa résidence sans être invité. Après 5 jours d’audiences, au tribunal de la prison d’Insein, à Rangoun, où elle est jugée, l’opposante Birmane répond ” Non, je n’ai commis aucun délit ” à la question de son juge, le président de la cour, U Thaung Nyunt qui lui demandait si elle était coupable. Passible d’une peine allant jusqu’à 5 ans de prison - pour viol des conditions de son assignation à résidence - en permettant à un Américain, John Yettaw, de séjourner chez elle pendant deux jours début mai, elle dément et l’américain explique avoir fait un “rêve dans lequel on assassinait Suu Kyi …” et être allé la prévenir, à la nage car il ne savait pas “marcher sur l’eau…”. Selon la junte birmane, l’Américain est l’outil d’une pression de la communauté internationale. Les opposants, eux, dénoncent un prétexte pour maintenir Aung San Suu Kyi en détention jusqu’aux élections prévues en 2010. L’audience de jeudi dernier était fermée aux diplomates et aux journalistes qui avaient pu la veille assister à l’audience dans la prison Insein de Rangoun.
Fermer Guantanamo est-il devenu un cauchemar pour Barack Obama ?
Barack Obama avait promis de fermer le centre de détention antiterroriste de Guantanamo, sur l’île de Cuba, le réussira-t-il ? Ouvert dans la foulée des attentats du 11-Septembre et de l’opération militaire pour traquer les talibans en Afghanistan, ce camp est le symbole de la honte : conditions de détention humiliantes, interrogatoires musclés, détenus à la culpabilité incertaines parfois raflés pour faire du chiffre ou délit de sale gueule, tous les ingrédients pour faire palir la démocratie américaine … Le fait est que 14 % des 550 détenus libérés pendant la présidence Bush ont replongé dans la clandestinité ou l’action violente. La réhabilitation ne marche donc pas et, pire, ces méthodes renforcent la propagande d’Al-Qaïda pour recruter de nouveaux terroristes. Tout le monde est d’accord sur la nécessité de fermer Guantanamo, mais un vote presque unanime du Sénat (90 voix contre 6) a refusé les 80 millions de dollars réclamé pour fermer la base. Et ce n’est pas pour plébisciter les méthodes expéditives de l’ancien vice-président Dick Cheney. Ni contre Obama… qui y a pourtant mis les formes en prononçant un discours - le 21 mai - dans le cadre solennel des archives nationales, devant l’original de la constitution de 1787 et devant un tableau symbolisant les pères fondateurs de la démocratie américaine. Le problème, c’est que les américains veulent bien tout sauf qu’on “hébergent” ces terroristes avérés ou supposés chez eux. Et Obama de contrer en affirmant que ”le problème n’est pas créé par ma décision de fermer Guantanamo mais par la décision qui a été prise de l’ouvrir.” Et toc pour Bush…
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