Suzuki, au Japon, est une star de l'horreur : le Stephen King nippon, s'il fallait lui trouver un pendant occidental. Et cette dernière oeuvre joue sur les hantises des Japonais : non que ces dernières portent sur les toilettes publiques, mais plutôt sur la superstition permanente que des esprits peuplent toujours les plus petites pièces de la maison. Les parents racontent encore aujourd'hui comment deux mains glacées saisiront aux chevilles un petit enfant pas sage, pour l'entraîner dans les noirceurs des canalisations...
D'ordinaire, la société Hayashi se consacre à l'impression de consignes de sécurité en cas de tremblement de terre ou de catastrophe naturelle, sur ses rouleaux. Difficile de le savoir, mais il se pourrait qu'elle soit aussi à l'origine des poèmes imprimés sur les rouleaux, pour faire consommer moins de feuilles...
Le roman de Suzuki, lui, se répète tous les 86 cm de papier et son impression en bleu est entrecoupée d'éclaboussures qui rappellent du sang. Charmant. L'aventure est vendue pour 210 yens, soit un peu moins de 1,90 €.