C'est une étrange histoire, avec un destin de femme assez extraordinaire pour attirer notre attention et susciter notre émotion.
J'avais lu le livre de Françoise Cloarec, et j'avais beaucoup aimé sa manière de nous faire rencontrer cette femme mystérieuse et son univers dont on ne sait que peu de choses...
J'ai également apprécié la façon dont Martin Provost a imaginé ses personnages et les a mis en scènes.
Il filme la nature avec une grande sensibilité et un pouvoir de suggestion assez déconcertant. Est-ce dans les couleurs, la lumière, la captation de certains mouvements au vent ?
J'ai beaucoup aimé les scènes qui tentent d'évoquer l'expérience sensuelle de Séraphine avec les éléments : l'eau, le vent, le soleil, la terre, l'herbe, les fleurs et les arbres...
Le corps habité de Yolande Moreau donne beaucoup de force à ces moments d'oubli de soi en communion avec la matière. Il me reste en tête des images très fortes : la main de Séraphine jouant dans l'eau d'une bassine ou d'une baignoire ?
Sa nudité lors d'un bain dans la rivière, ses mains fouillant la boue pour récupérer de la terre à faire de la peinture, ses doigts potelés glissants dans le sang de porc pour remplir une fiole afin de récupérer du rouge...
Oui, j'ai vraiment aimé continuer ma découverte de l'histoire de cette peintre en regardant ce film.
C'est grâce à Aifelle que je l'ai regardé, elle m'a envoyé le DVD, MERCI!
Une interview de Martin Provost et de Yolande Moreau sur Le petit journal,
Une autre très intéressante de Martin Provost sur UniversCité,
Un article de Dominique Borde pour le figaro.fr,
Le billet d'InterStella,
Un beau post sur "sur la route du cinéma",
Lo en parle, comme antigone, Véronique D.,Franck Bellucci, Aurélie, Bigmammy, Sylire, Pascale, Gazou,
Oxydia y a repéré par deux fois la perche du preneur de son, ça l'a déconcentrée... elle nous propose un tableau des critiques presse intéressant.