J'ai déjà évoqué la gestion de la critique sur ce blog. Cette note a fait écho dans le vécu de certains d'entre vous qui m'avez contactée pour que je développe davantage le sujet.
Recevoir une critique nous conduit obligatoirement à poser un regard sur nous: sommes-nous assez solides dans notre identité pour faire la part entre ce qui nous est renvoyé de nous- même et l'image que nous nous faisons de nous? Car plus l' estime de soi est faible, plus on lutte pour protéger l'image que l'on souhaite véhiculer.
Recevoir une critique conduit aussi a porter un regard sur l'autre: est-il OK avec moi ? Pourquoi se permet-il de me juger. Plus il m'accule et plus je lui refuse le droit à la critique.
Carl Rogers nous invite à poser un "regard positif inconditionnel" sur les personnes qui nous critiquent. Cela brise l'escalade qui pourrait conduire à un affrontement et à une rupture de communication. Cela veut surtout dire que l'on reconnait le droit de chacun à s'exprimer et à faire une contribution même si on n'y adhère pas.
Le but du jeu n'est pas de vous empêcher de riposter mais de défendre vos idées au lieu de défendre votre personne. A quelles ressources devez-vous faire appel dans ce cas? Il y en a 4 qui pour moi sont importantes:
- Votre humilité. Est- il plus utile que vous ayez vous, la réponse, ou qu'une réponse soit en définitive trouvée?
- Votre écoute. Votre capacité à taire votre voix intérieure qui se precipite pour riposter est cruciale. Comment répondre si vous écoutez mal?
- Votre empathie. Vous comprenez ce que ressent l'autre et le lui faites savoir. Comprendre n'est pas pour autant accepter. Le fait de commencer en disant " je comprends ce que tu veux dire, simplement..." ou " même si ce n'est pas facile à entendre, je te remercie de ta franchise" est une excellente entrée en matière et désamorce l'"attaque" frontale que vous venez d'essuyer.
- Votre curiosité. Que pense-t-il vraiment? Que veut-il dire?
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