Après HADOPI, la terreur.

Publié le 24 mai 2009 par Anakyne
par Nicolas Germain, Webmaster 19.05.09

L
a nouvelle loi dite Hadopi finalement votée par l'Assemblée nationale le 12 mai dernier a cristallisé le débat sur de fausses questions. Le débat n'est pas de savoir si la culture doit être ou non gratuite. Le débat n'est pas de discuter si les artistes gagnent suffisamment leur vie ou pas. Ces questions, bien qu'importantes, ne concernent pas la problématique centrale soulevée par la mise en place d'une "haute autorité" administrative pouvant se substituer à la justice.

Répétons-le, dans le système Hadopi, une administration pourra couper autoritairement l'accès à Internet de tout abonné soupçonné, et seulement soupçonné, de téléchargement illégal. Outre le système de double peine prévue, à savoir le paiement du service d'accès à Internet malgré la coupure, cette décision unilatérale pose la difficile question technique de la preuve, mais surtout, de l'excès de punition.

Comme je l'ai déjà écrit dans une précédente chronique, on ne retire pas le permis de conduire à un voleur de voiture. On ne prive pas de télévision quelqu'un n'ayant pas déclaré son poste afin d'éviter le paiement de la redevance audiovisuelle. D'une façon générale, on ne coupe pas la main du voleur pris en flagrant délit. Cette justice excessive, punitive, oubliée depuis fort longtemps, resurgit pourtant dans notre beau pays, à l'occasion d'une loi que son instigateur, Christine Albanel, voulait pédagogique.

Devant l'excès, la parade. Ne doutons pas un seul instant de l'ingéniosité de ceux qui voudront poursuivre leurs pratiques de téléchargement. Une partie d'entre eux téléchargeront depuis leur poste de travail, ou celui d'un collègue. On a pas fini de se bouffer le nez dans les entreprises. L'Hadopi coupera t-elle l'accès à l'Internet d'une petite entreprise de 10 ou 20 salariés ? Ne doutons pas que le cas se présentera. Et que fera l'Hadopi lorsque cette entreprise répondra au nom de tf1 ?

Pire. Un jour, le cas du tétraplégique à qui l'on coupera Internet viendra à son tour. J'imagine déjà les reportages d'Envoyé Spécial : "Ces français qui n'ont plus Internet". On a pas fini de s'apitoyer sur le sort funeste des plus démunis, des moins techniciens d'entre nous. Notre avenir proche semble si limpide. Voir l'avenir avec autant de netteté, moi, ça me terrifie.


Mon commentaire :

effectivement avec HADOPI nous ne sommes plus dans un État de droit mais dans une ère "Stalinienne". État qui bafoue les libertés individuelles, qui bafoue l'autorité de l'Europe sise à Bruxelles, qui bafoue les fondements élémentaires du Droit Français, en effet la charge de la preuve ayant disparue comme par enchantement, cette novation est la porte ouverte à tous les excès d'un régime qui se voudrait totalitaire.

Du grand n'importe quoi à une époque où la France devrait faire face à des problèmes beaucoup importants que le téléchargement illégal, Nicolas Sarlozy continu comme si de rien n'était sa politique que je n'ai même plus envie de qualifier.

Triste France....mais enfin comme cela ne semble regarder que moi je vous dit :

Enfin c'est juste mon avis.

Serviteur

Nicolas Hadopix.