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dimanche 24 mai 2009
J'ai lu ici ou là quelques interrogations, voire plus (des crispations) au sujet des handicaps-quinté de plat. Est-ce bien nouveau cette affaire ? Je serai tenté de dire : si ces courses se révélent être des pièges, alors, évitez-les, choisissez donc plutôt les courses à conditions.
Voici quelques chiffres: sur 7 000 courses de plat, 2 200 courses sont des courses supports pour les paris, et quelques centaines seulement sont des handicaps, ces derniers étant souvent est un exercice à part entière pour des parieurs dont l'immaturité pose naturellement problème.
Face à cette épineuse problématique, le parieur cherche avec frénésie sur le web le maximum d'informations supposées lui permettre de réduire la dose d'incertitude au moment du choix. De ce côté-là, il est gâté, il ne lui manque rien. Tout est quasiment disponible puisque les informations de la presse spécialisée est mise impunément à la disposition des parieurs par bon nombre de sites et forums. Mais il n'est pas sûr que cela l'aide pour autant.
Le tendance la plus fréquente est de réunir des informations d'ordre statistique afin qu'ils puissent y voir plus clair. En l'occurence, pour fournir quelques solutions viables, les spécialistes qui officient dans cette voie sont relativement nombreux. Il s'agit pour eux de montreraux novices que l'étude du passé est toujours le moyen le plus facile de définir l'avenir dans un cadre relativement simpliste et lisible. Ce travail de lecture du passé (les conditions de course, l'étude des résultats, l'utilisation de nombreux critères d'analyse ) est un travail conséquent, mais cela reflète aussi quelque part une certaine paresse à fournir un véritable avis motivé qui ne va pas sans une prise de risque pour la quelle ils craignent fatalement de de voir justifier après coup,..mais difficile d'éviter cela. Il en va de leur crédibilité et d'une certaine forme de pérennité financière.
Les parieurs se concentrent principalement sur une seule course, d'une part parce qu'ils semblent attirés par des gains (en théroie) séduisants et d'autre part parce que c'est sur cette course que les informations sont les plus fournies. Faire un choix entre 16 et 20 concurrents nombreuses dans des courses où, si le handicapeur a fait un travail honnête, les chevaux doivent arriver avec des distances assez faible au passage du poteau, n'est pas une entreprise à priori irréaliste, mais pour autant, le parieur constate régulièrement que des chevaux sous-cotés arrivent à damer le pion à ceux qui se présentaient avec de biens meilleures chances de faire l'arrivée. Ce n'est pas très nouveau, mais le malheur récurrent de ces parieurs a tendance à renforcer chez eux ce sentiment d'une conspiration tacite de la part des instances hippiques et des professionnels. Par contre, ceux qui concentrent leur choix sur des valeurs spéculatives ont tout intérêt à ce que ce phénomène s'amplifie.
Par curiosité, j'ai jeté un oeil sur les jockeys qui réussissaient le mieux dans ce genre d'épreuve. Ce sont en général les mêmes. Quoi de plus logique, car les entraîneurs qui présentent des chevaux dans ces handicaps-quinté relativement bien dotés au niveau des allocations, choisissent le meilleur pilote dans des courses où l'expérience et l'audace sont des atouts déterminants.
En 2008 et 2009, peu de changement, on retrouve le même trio de jockeys en tête : S.Pasquier, C.Soumillon et C.Lemaire. A eux trois, il ont gagné une trentaine de ces épreuves ces douze derniers mois. A ceux-là, en ajoutant T.Thulliez, A.Crastus, D.Boeuf, M.Guyon, vous avez là les sept jockeys qui font l'arrivée aux trois premières places de plus de la moitié des quintés de plat.
En regardant de plus près les résultats des quintés parisiens et normands de 2008, j'ai noté quelques constats qui, bien sûr, n'apparaissent pas très déterminants au moment du choix et qui de surcroît n'ont aucune valeur statistique avérée et crédible, mais je vous les livre tel quel.
Par exemple, C.Soumillon semble mieux réussir à Saint-Cloud qu'à Longchamp.
J.Augé et D.Boeuf apprécient particulièrement Deauville.
D.Boeuf et G.Benoist ont un taux de réussite important dans les sprints.
T.Jarnet, J.Augé et R.Thomas réussissent mieux sur les longues distances que sur des distances intermédiaires.
I.Mendizabal connait peu de réussite à Maisons Laffitte.
T.Gillet a de très bons résultats à Chantilly, contrairement à D.Bonilla qui échoue régulièrement.
A.Crastus et M.Guyon sont les valeurs montantes..(cela n'aura échappé à personne) et J.Victoire manque sérieusement de réussite depuis quelque temps.
Dans les courses réservées aux chevaux âgés de 3 ans, il est un jockey qui s'illustre particulièrement, c'est C.Lemaire. En effet, celui-ci s'est classée à l'arrivée de pratiquement la moitié de ces épreuves en 2008. M.Guyon obtient également de très bons résultats avec les jeunes chevaux.
Et pour finir, une information quelque peu anecdotique mais qui peut apparaitre révélatrice de styles de monte différents. Quand ces deux jockeys font l'arrivée, il est très fréquent que C.Soumillon termine devant C.Lemaire..