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La solution: Conan Doyle et la résurrection de Sherlock Holmes

Publié le 24 mai 2009 par Chantalserriere

Trop facile mon énigme, il faut bien le dire.

Tout le monde a trouvé. Bravo à Benedicte , à Pagesapages , à Claudialucia (dont le dernier billet nous emmène au coeur de l’inspiration de Stevenson)…qui n’ont pas hésité un instant.

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Mieux encore, comme on le voit dans leurs commentaires déposés à la fin du billet précédent, ces gagnantes savent tout du personnage de Sherlock Holmes et de son créateur Conan Doyle ! (1859-1930). Elles relatent en effet, les nombreux clubs de fans à  travers le mondes, triant les récits apocryphes et nous ramenant aux  vérités du texte fondateur qui constituent la bible de Holmes, pardon, je voulais dire le “canon”.

Ce qui est vraiment  passionnant dans le phénomène Sherlock Holmes, c’est l’absence  totale de frontière entre la réalité et la création littéraire. Par quelle alchimie, le héros imaginaire devient-il personnage de chair et de sang?  Comment l’extravagance d’une résurrection est-elle rendue plausible? Certes, les mythologies religieuses ne sont pas avares de telles miraculeuses aventures. Mais ici, l’écrivain n’est nullement l’apôtre d’un maître dont il serait l’attaché de presse afin que les générations se succédant chantent sa gloire pour l’éternité. Non, l’écrivain Conan Doyle est bien l’inventeur, ou l’intercesseur éclairé (à la manière d’un Pirandello dans “Six personnages en quête d’auteur)”,

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ou le montreur talentueux (à la façon de Collodi  dans  son Pinocchio ),

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“As Geppetto carves the puppet, the nose begins to grow.”

d’un simple personnage de roman policier qui finit par lui échapper…

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Tous les auteurs vous diront que cela arrive. Qu’un personnage prévu antipathique pourra se transformer sous sa plume et sans qu’il n’y puisse rien, en sympathique héros. Et vice versa. Mais dans le cas de Conan Doyle, faire assister le lecteur à la  mort de son détective vénéré  dans les chutes de Reichenbach, en Suisse, pour le faire renaître trois ans plus tard dans “Le chien des Baskerville”, tient sinon d’une piètre considération à l’égard du public, du moins du prodige. Ou peut-être  aussi de la force de conviction financière d’un éditeur, qui, comme  les créatures de Pirandello, se trouvait en quête d’auteur… mais d’auteur à succès. Evidemment !


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