Des histoires positives, bien entendu.
Plus facile à dire qu’à faire : on peut assez aisément maîtriser son comportement, maîtriser ce que les autres en diront, ça c’est plus délicat. Cela réclame en tout cas une écoute des histoires que l’on génère soi-même et une observation de leurs effets sur le personnel de l’entreprise.
Mais le résultat peut être très intéressant.
Exemple :
Le nouveau grand patron d’une banque avait, à son arrivée, procédé à une restructuration massive. Après tout, c’est bien pour cela qu’il avait été recruté. Et bien-sûr, beaucoup d’histoires se sont mises à circuler après cela, dans la banque et au sein de la communauté des clients.
Classique.
Ce qui l’est moins, ce sont les deux autres décisions prises par ce patron qui n’était finalement pas qu’un chasseur de coûts. Il s’agit de décisions en apparence anodines mais riches de symboles.
Deux décisions déclencheuses d’histoires :
- Alors qu’auparavant, seuls les dirigeants de l’entreprise pouvaient réserver des salles de réunions, dorénavant, tout un chacun serait habilité à le faire
- Jusque là, une espèce de bulle préservait les grands patrons successifs de la banque de pratiquement tout contact avec les employés, au point qu’ils n’avaient même pas besoin de traverser l’entreprise pour accéder à leur bureau ; et bien à partir de maintenant, place au démantèlement de la bulle.
On imagine les histoires positives que cela a pu générer.
Ces décisions toutes simples permettent de faire comprendre d’autres décisions telles que le fait pour le patron, de s’entourer d’une « barrière de sécurité » constituée de conseillers : comme l’a déclaré effectivement un employé de la banque, « cela se comprend, avec toutes ses responsabilités et son emploi du temps ».
Etre ouvert, ce n’est pas forcément chronophage, pour peu que l’on mette en place des garde-fous, et que des histoires fassent une partie du
travail.
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