Dagrouik vient de demander à Marianne2 de ne plus reprendre de billets d'Intox2007. Il avance pour cela trois raisons:
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Désaccord sur la ligne éditoriale (le Modem est selon lui épargné par marianne2)
La publication d'informations non-vérifiées par certains blogs
L'absence de rémunération de ses billets
Tout comme Dagrouik, je publie très régulièrement sur Betapolitique - Rezo.net me reprends également et il m'arrive de publier sur Agoravox pour accroitre le lectorat de certains de mes articles. L'argumentation de Dagrouik concernant son accord pour que des sites comme Betapolitique ou Rezo.net reprennent gratuitement ses articles me convient tout à fait. J'ajoute, pour ma part, à cette liste Agoravox pour une raison simple: le droit à la liberté de l'information pour tout un chacun - un sujet qui n'est pas aussi galvaudé qu'il n'en a l'air.
Juan a repris la balle au bond pour mettre, à juste titre, le doigt sur Le Sujet qui est trop rarement abordé mais qui est pourtant le nerf de la guerre: l'argent des blogs.
Comme nous le constatons tous, les revenus tirés des blogs sont minimes. J'ai pour ma part mis de la publicité pour couvrir les frais (pourtant faibles) de la tenue de ma base SQL et de mon domaine sous OVH. Et pourtant nous continuons... si je puis dire.
Quelques blogueurs Français: du besoin et de la nécessité
Juan met en avant, avec justesse, son désintérêt financier pour le blog (c'est pourtant vraisemblablement un des blogueurs politique les plus lu), il nous confirme donc ne rien attendre et ne rien demander pour ses nombreux billets diffusés par d'autres médias.
Juan fait partie de la promotion des blogueurs de mai 2007, dont je fais partie, et Je dois reconnaitre que je suis mû par les mêmes ambitions que lui: être lu par le plus grand nombre. Si ce n'est pas le cas, ouvrir un blog relève de la fumisterie, je pense.
Chaque blogueur a ses raisons personnelles pour bloguer, en revanche très peu arrivent à vivre de cette activité en France. En ce qui me concerne, avec à peine deux années de bloguing dans les doigts, je dois dire que je n'imaginais pas le plaisir (le mot n'est pas trop fort) que m'apporterait cette activité. Je bosse donc sur mon blog en plus de mon boulot, et avec mes trois gosses en bas age le soir de 22h à 1 h du matin...parce que je ne peux pas plus. Et pourtant l'envie ne me manque pas d'être davantage présent sur la toile.
Bref, mon intérêt est désormais consacré à la toile, et il est inversement proportionnel au temps que je peux lui consacrer. Je souhaiterais réellement inverser cette tendance mais le "marché" français n'est pas encore mur pour cela et pas encore bankable, si tant est qu'il le soit un jour.
L'arrivée de Vendredi dans les kiosques et sur la toile
Vendredi est arrivé, et grâce à cet hebdo, nous sommes quelques uns à pouvoir prétendre à quelques billets rémunérés. Ce qui devrait être la règle mais qui ne l'est pas, loin s'en faut. Vous connaissez par ailleurs l'adage : tout travail mérite salaire, il va à ravir à ce contexte là.
La presse vient de recevoir une aide de l'état d'environ 600 millions d'euros, et nous blogueurs à nos "heures perdues" ne recevont absolument rien de cette manne (justifiée ou pas, là n'est pas la question). Et pourtant l'intérêt que portent nos médias à notre activité est à la fois croissant, et intéressé. Cet intérêt va t'il cesser? c'est peu probable.
Alors, chers collègues et blogueurs: prenez les moyens de vos ambitions, suivons Dagrouik dans cette voie afin de "valoriser notre temps passé" et afin de créer un statut qui n'existe pas encore.
C'est dans ce cadre là que j'avais demandé à L'Elysée la carte du blogueur politique
(j'attends encore une réponse d'ailleurs, je vais les relancer!). Cette démarche servait à asseoir davantage notre "existence" dans les médias. Une idée futile très certainement, mais ô combien prometteuse.
La presse fait son job, ces 600 millions de subventions vont encore pervertir encore davantage (pas les journalistes) les industriels du secteur. Il est évident que le contre-pouvoir à ces groupes ne peut passer que par la toile, notre rôle va donc devenir aussi important que vital dans les années à venir. Vous voyez tout comme moi qu'avec un PC et les éléments disponibles sur la toile, en y passant du temps, nous pouvons faire des billets remarquables dont les infos ne filtrent pas dans la presse.
Alors essayons juste de vivre de notre travail et de notre passion, puisque le temps c'est de l'argent. Nous savons faire des buzz aisément, mais lorsqu'il s'agit d'argent nous sommes tous bénévoles. Prenons notre job au sérieux, car c'est seulement dans ce cas là qu'il pourra le devenir.
PS: à ce titre, j'ai accepté la proposition d'un hebdo Français d'être un de leur "blogueur-ambassadeur". Cela va se concrétiser d'ici à quelques semaines, j'aurais à ce titre une rémunération mensuelle et j'en suis très fier (non il n'y a pas trois zéro derrière le premier chiffre).
mon bureau