A quelques jours de l'élection présidentielle, les autorités iraniennes semblent avoir décidé de jeter un voile sur ce site de socialisation.
C'est ce que rapporte l'agence de presse ILNA, proche des réformateurs.
« Le site Facebook a été interdit d'accès à quelques jours de l'élection présidentielle (du 12 juin, ndlr). Selon certains internautes, le site a été interdit parce que les partisans du candidat Mir Hossein Moussavi, avaient réussi à utiliser Facebook pour mieux faire connaître les positions du candidat", affirme même l'agence.
L'information m'a été confirmée par une amie téhéranaise qui s'arrache les cheveux devant son ordinateur depuis quelques heures. A chaque tentative, c'est toujours le même message qui apparaît sur son écran : "Cher client. Amaken (i.e. : la police) n'accepte pas l'accès à ce site"... Elle croise cependant les doigts pour que cette interdiction ne soit que provisoire.
Pour les Iraniens, facebook demeure, avant tout, un site d'échange et de débat d'idées, où chacun peut s'exprimer sans aucune forme de censure. C'est également une véritable plate-forme de retrouvaille entre Iraniens d'Iran et Iraniens de la diaspora. Une pétition postée sur Internet et une page intitulée « Don't block facebook in Iran » militent, en effet, dans ce sens.
On peut y lire : « L'objectif, ici, est de permettre aux gens du monde entier de rester en contact avec leurs amis et leurs familles qui vivent en Iran. Facebook est un site de socialisation et en tant que membres pacifiques de sociétés du monde entier, nous devrions pouvoir rester en contact avec ceux qu'on aime, où qu'ils soient ».