1. Les auteurs auraient pu citer leurs sources. Je ne parle pas de mon modeste blog, mais des spécialistes américains comme J. Tietz, F.W. Engdahl dont j'ai repris le texte, ou encore l'association écologiste et tiers-mondiste GRAIN (Genetic Resources Action International) basée en Espagne (http://www.grain.org/front/) qui ont attiré l'attention sur le cas scandaleux du groupe Smithfield Foods, le plus grand producteur mondial de viande de porc aux hormones, cf. La grippe du cochon volant (3) .
2. Ils n'abordent qu'une moitié de la question, à savoir les ravages de l'élevage industriel, incubateur de nouveaux virus transmissibles à l'homme. Mais pas un mot sur l'industrie pharmaceutique qui produit à la fois les antibiotiques dont sont gavés les animaux de ces fermes industrielles concentrationnaires, et les antiviraux destinés à soigner les humains qui seraient victimes des virus qu'ils incubent... Double bénéfice ! J. Bové et M.C. Blandin feignent de croire que cette grippe du cochon serait, je cite, "manifestement plus virulente que les grippes habituelles", ce qui est manifestement faux puisque la grippe hivernale fait tous les ans des centaines de milliers de morts sans qu'on en parle, cf. La grippe du cochon volant (2) . Et pas un mot sur l'administration massive de l'inefficace et nocif Tamiflu, cf. La grippe du cochon volant (4) .
Pour le reste, tout à fait d'accord : il faut en finir avec l'élevage industriel !
Je reprend deux passages de l'article du Monde qui complètent les informations précédentes :
"Le choix d'élevages hors sol et de logiques industrielles implique nécessairement de forts risques pathogènes. En effet, animaux et humains ne peuvent survivre dans ces conditions qu'en recourant à une panoplie pharmaceutique considérable : tout éleveur industriel de volailles ou de porcs doit soumettre ses animaux à des traitements antibiotiques pratiquement continus, d'autant plus forts que la concentration et le stress des animaux sont importants. Qui oserait nier que de telles conditions favorisent la mutation adaptative constante des virus et des bactéries ? Il n'est guère surprenant qu'une étude de l'Inserm (Aubry-Damon et coll.) ait montré récemment la présence de bactéries résistantes aux antibiotiques chez les salariés d'élevages industriels de porcs."
"Les institutions internationales et nationales n'ont pas tiré les leçons du précédent de la grippe aviaire H5N1. Les tentatives d'incriminer la faune sauvage et les petits élevages de plein air, ainsi que les migrateurs, comme sources de l'épidémie a priori, se sont révélées des impostures."
Et oui, les oies sauvages n'étaient pas en cause.
Quand l'animal n'est plus que machine, l'homme n'est pas grand chose non plus.
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Mise en garde : M. José Bové est candidat aux élections européennes du 7 juin 2009 pour le compte du groupe Europe-Ecologie. Ne serait-ce qu'en raison de la présence dans ce groupe d'un certain Daniel Cohn-Bendit, tête de liste en Ile-de-France, bien connu pour ses frasques en mai 68, moins pour ses textes pédophiles, j'appelle aussi à boycotter cette liste.