Marc Rothko, une abstraction vivante
Publié le 23 mai 2009 par Cetaitdemainorg
Jeune déjà, Marc
Rothko représentait la mer et le ciel par des bandes vertes et grises. Bien des années plus
tard, ces couleurs comme suspendues au-dessus de la toile le rendront célèbre. "Abstraction vivante", dira-t-il. Oui, c'est cela même qui m'émeut. Une porosité qui invite au voyage à l'intérieur sans qu'on sache véritablement de quoi est fait cet intérieur. Le monde comme matière ?
Comme énergie ?
Je laisse la parole au collectionneur Ben Heller : " Comment faisait-il pour déclencher avec aussi peu de variations des discussions entre le
tableau et le spectateur, des discussions aussi directes et intimes que la musique de chambre ? Comment faisait-il pour produire-avec les combinaisons minimales d'une palette de couleurs chaudes
et froides, claires et sombres, calmes et passionnées-des sentiments traduisant la grandeur, la diversité, l'aspect dramatique, la profondeur et l'étendue de la musique orchestrale qu'il aimait
tant ? Qui peut répondre à ces questions ? Seuls les tableaux eux-mêmes-et chaque spectateur."
image de jewishpress