Martine Aubry a épuisé la réserve de patience de son électorat

Publié le 23 mai 2009 par Exprimeo

La faiblesse du score du PS réside dans l'éparpillement d'un électorat qui n'entend plus témoigner sa patience face à un parti qui se fragilise lui-même.
La crise a accéléré l'impatience collective.
Cette forme d'impatience collective dégage un bonus certain à ceux qui incarnent l'énergie et donc l'action immédiate.
Les préoccupations personnelles sont urgentes : payer ses dépenses, vivre en sécurité, trouver un emploi. Tous les candidats qui se situent dans " l'ancien discours politique " abstrait, très conceptuel, demandant du temps... ne peuvent être entendus dans un climat de ce type.
Les préoccupations sont trop personnelles, trop graves et trop immédiates pour autoriser de longs discours et une longue attente.
Il faut délivrer le mode d'emploi du produit et la promesse précise du changement immédiat.
Si cet état d'esprit demeure, il annonce l'émergence d'un nouveau profil de candidats comme un nouveau profil de discours politiques.
Ce ne sera plus le temps des " candidats citoyens ", encore moins celui des " candidats impériaux " habitués à parler des " grands dossiers ".
L'époque est aux candidats de caractère qui sont suffisamment décidés pour faire changer les choses et vite.
C'est la force du positionnement de l'actuel Chef d'Etat et la faiblesse du PS qui ne montre pas ce qui peut changer tout de suite avec sa victoire.