Paru le 2009-05-23 16:02:00
Monde - Comme le révèle une étude publiée par Nature Geosciences, la pollution par le plomb aurait eu pour effet de diminuer l'impact des gaz à effet de serre sur le réchauffement climatique. Les particules de plomb favoriseraient en effet la formation de nuages qui deviennent d'efficaces "parasols".
Une étude menée par l'Union européenne montre que les émissions de gaz à effet de serre auraient pu avoir des effets beaucoup plus importants sur le réchauffement climatique si les particules de plomb, rejetées en grande partie par l'activité humaine, n'avaient pas favorisé la formation de nuages.
En effet, la présence de plomb permet la formation de nuages là où l'air n'est normalement pas assez humide et froid. Les rayons solaires seraient alors davantage réfléchis à la surface de ces nuages, ce qui aurait eu pour effet d'atténuer l'effet de serre dans les années 1970-1980, avant la consommation massive d'essence sans plomb.
"Dans une certaine mesure, cela a probablement conduit à un ralentissement mondial de l'élévation des températures, alors qu'aujourd'hui, presque la totalité des gaz à effet de serre commencent à agir" explique Joachim Curtius, professeur à l'université de Francfort, en Allemagne.
Cette étude n'a pas pour but de valoriser la pollution par le plomb qui demeure extrêmement nocive, toutefois elle permet d'expliquer l'accélération du changement climatique observée ces dernières années.