C'est à se demander s'il n'aurait pas mieux fait de passer son tour, le sieur X-Man Darcos avec son histoire de portiques. Qualifié de « tigre de papier » par Lang qui le voyait déjà « grillé » avant cette histoire, les réactions que ses propositions pour une école sécurisée alimentent les réactions des politiques de tout bord.
Mais à toute majorité, tout honneur, état de ce que Michèle Alliot-Marie pense de cette suggestion :
Des portiques, peut-être, un GIGN, sûrement pas
« Je ne crois pas à une généralisation des portiques dans toutes les écoles, mais ça peut être un outil de dissuasion dans certains établissements », abonde ainsi la ministre de l'Intérieur qui s'expliquait dans une interview accordée au JDD. Mais on a beau appartenir au même bord, cela n'empêche pas les dissensions et, dirait-on en politiquement correct, le débat d'idées.
Parce qu'au sujet du GIGN version scolaire, MAM n'est pas amène : « On ne va pas installer des commissariats dans les écoles, ni morceler les forces de police pour créer une brigade spéciale pour chaque problème. » D'autant plus que l'idée d'une force intérieure et des directeurs qui deviendraient assermentés lui semble « un peu compliqué ». Sans blague. On dirait presque de l'Hadopi version Éducation nationale.
Et la MAM de rappeler que les habilitations reçues par les forces de l'ordre « ne sont pas des titres honorifiques, mais des compétences juridiques attribuées par l'autorité judiciaire qui ne plaisante pas avec ses critères ». Bim, dans les gencives.
Estrosi, le Robocop des collèges
Alors personne pour voler au secours de notre ministre ? Puisqu'on en parlera à l'Assemblée nationale prochainement, la loi concernant « les violences de groupe » se doit d'avoir des soutiens et des partisans dans le camp de l'UMP. Et c'est Christian Estrosi, député qui s'était fait remarquer pour un texte visant à « mieux protéger les enseignants » qui se manifeste.
« On ne va pas installer des
commissariats dans les écoles »
Michèle Alliot-Marie
Cricri d'amour avait été nommé par Nicolas Sarkozy afin de mettre en place un cadre qui octroierait aux enseignants la même protection que celle des policiers, mais instaurer également un texte faisant des violences aggravées contre les profs un délit punissable de trois ans de prison et 75 000 € d'amende. Et que va faire Cricri pour vous aujourd'hui ?
Des sanctions, ils aiment ça...
Il propose des sanctions classées en deux catégories. Tout d'abord, pour les 13/16 ans, des travaux d'intérêt général, un centre éducatif et une amende pour les parents. Pour une fois, c'est eux qui vont trinquer. On se demande déjà comment des familles pauvres - désolé pour le politiquement correct - assumeront ce genre de frais de scolarité...
Pour les plus de 16 ans, c'est pas mal : 5 ans de prison et 75.000 € d'amende. Ça ne rappelle rien à personne ?
En outre et ruant une conférence de presse, M. Estrosi a lui, largement plébiscité l'une des mesures contre les armes en milieu scolaire de Darcos, en souhaitant créer à Nice « une brigade de prévention en milieu scolaire au sein de la police municipale ». Cette dernière devra assurer des sensibilisations dans les établissements, mais pourra tout autant « intervenir à la demande du chef d'établissement ou de son représentant en cas d'événements menaçant la sécurité de ses occupants ».